Les habitants de la cité vivent au rythme des nuisances nocturnes, générées par un établissement de divertissement. Les habitants de la cité CNEP, dans la commune de Bouzaréah, subissent au quotidien une situation pénalisante. A partir d'une certaine heure, en fin de journée, l'entrée principale de la cité foisonne de voitures qui déposent des noctambules. Ces derniers fréquentent un établissement appelé Le Paradoxe. Ils y entrent par deux portes dérobées, «construites illicitement par le propriétaire de l'établissement», disent les riverains. Un panneau installé sur la devanture de l'établissement indique que l'immeuble abrite une salle de billard. «Au cours de la journée, la salle est effectivement consacrée au jeu de billard. La transformation s'opère à partir de 22h, lorsque l'affluence devient importante», affirment-ils. «Les va-et-vient ne cessent que lorsqu'apparaissent les premières lueurs du jour», ajoutent-ils. D'après les habitants de la cité, «le propriétaire de l'établissement s'est permis de construire deux portes dérobées donnant sur un terrain appartenant à l'APC. Ces portes sont accessibles par des escaliers construits également sur le même terrain», confient-ils. Selon des habitants du quartier, «le problème ne réside pas dans le fait que le propriétaire de l'établissement ait empiété sur un terrain communal. Le problème que pose cet établissement pour les habitants que nous sommes est le vacarme et les nuisances nocturnes qu'il génère. Les incessants va-et-vient de voitures et de visiteurs nous obligent à veiller tard le soir. Au fil du temps, cette situation est devenue insoutenable», déplorent-ils. Un arrêté communal de démolition, dont le journal détient une copie, a été établi par les instances de l'urbanisme. Mais «à chaque fois que l'arrêté de démolition des escaliers vient à être mis à exécution, les responsables de l'APC trouvent différents prétextes pour ne pas l'appliquer», soutiennent les riverains. Tantôt c'est l'engin excavateur dépêché par l'APC qui tombe en panne, tantôt c'est le marteau-piqueur... «Des villas de quatre étages ont été réduites à néant par les services de l'APC, alors que ceux-ci éprouvent des difficultés pour démolir de simples escaliers», ironisent-ils. Par ailleurs, les habitants de la cité ne manquent pas de rappeler que le terrain squatté par les gérants du Paradoxe était réservé à l'installation d'équipements de jeu pour les enfants. «Il était prévu durant les précédents mandats d'installer sur ce terrain des balançoires et des toboggans pour les enfants de la cité. Le propriétaire du Paradoxe en a fait une dépendance pour son établissement. Nous lançons un appel aux responsables de l'APC pour qu'ils interviennent afin de récupérer le terrain au profit des résidants de la cité», concluent les habitants. Nous avons tenté de joindre le président de l'APC de Bouzaréah pour plus d'informations sur le sujet, en vain, nos appels sont restés sans suite.