En dépit de l'avis défavorable émis par l'APC de Kouba après le lancement d'une enquête de commodo et incommodo, le restaurant a fini par ouvrir ses portes. Les habitants de la coopérative Echems, à Garidi 2, dans la commune de Kouba, subissent depuis plusieurs mois les nuisances émanant d'un restaurant qui se trouve au rez-de-chaussée. L'ouverture de cet établissement au cœur de la cité, qui plus est sous les balcons des appartements, a altéré considérablement le cadre de vie des résidants. La cité, qui était connue dans un passé récent pour sa quiétude exemplaire, est devenue, de par l'anarchie qui s'y est installée, une fourmilière grouillant de passants et de voitures. En dépit de l'avis défavorable de l'APC de Kouba, après le lancement d'une enquête de commodo et incommodo, le restaurant a fini, on ne sait par quel miracle, par ouvrir ses portes. Les résidants affirment que l'exploitant, après avoir essuyé un refus catégorique de la part de l'APC de Kouba, s'est tourné vers la wilaya, qui lui a délivré l'agrément l'autorisant à ouvrir les portes de l'établissement : «Cette attitude renseigne sur le mépris qu'affichent les hauts responsables envers les citoyens que nous sommes», fulminent les résidants, avant d'ajouter : «Il s'avère que ces mêmes responsables, censés protéger les droits des citoyens, sont les premiers à les bafouer.» Aussi déconcertant que cela puisse paraître, la devanture de l'immeuble a été transformée sans autorisation : «Des pans entiers de la façade ont subi des transformations suite à l'installation de climatiseurs et de bouches d'évacuation de la fumée», disent les habitants. Par ailleurs, les résidants de la cité affirment que la location des locaux qui accueillent le restaurant a été faite en l'absence de l'acte de propriété : «Les actes de propriété de la coopérative immobilière n'ont été délivrés à personne», précisent-ils. En tout état de cause, et d'après les habitants de la cité, ce n'est pas le restaurant qui pose vraiment problème, mais ce sont les multiples nuisances qui en découlent. En plus du tapage nocturne, les résidants doivent supporter également les colonnes de fumée qui atteignent des hauteurs incommensurables. Les résidants des étages supérieurs sont constamment incommodés par le passage incessant des nuages de vapeur. Des odeurs nauséabondes envahissent les moindres recoins des immeubles, particulièrement au niveau des cages d'escalier, où ces senteurs désagréables imprègnent fortement tout l'espace. Outre ces désagréments, les habitants affirment que tous les espaces adjacents au restaurant ont été squattés par l'exploitant. Tantôt ces aires, qui sont la propriété commune de tous les habitants servent de parking pour le stationnement des clients du restaurant, tantôt elles servent de lieu d'entreposage de produits alimentaires et même de citernes d'eau. Les résidants de la cité lancent un appel urgent à l'adresse des autorités compétentes afin qu'elles interviennent et mettent fin à leur calvaire.