Le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, a remis hier la démission de son gouvernement d'union, devant la fracture grandissante entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza et le défi représenté par les discussions que le Hamas mènerait secrètement avec Israël. L'annonce de cette démission a donné lieu à une confusion indicative de la profonde crise politique palestinienne. Nimr Hamad, conseiller du président Mahmoud Abbas, a commencé par annoncer que «Hamdallah avait remis sa démission à Abbas qui lui a ordonné de former un nouveau gouvernement», avant d'être démenti par le porte-parole de la Présidence, Nabil Abou Roudeina. M. Hamdallah a bien présenté sa démission à M. Abbas qui ne l'a ni acceptée ni rejetée, a dit un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) sous le couvert de l'anonymat. En fait, l'avenir du gouvernement pourrait se décider lundi, lors d'une réunion du comité exécutif de l'OLP, direction palestinienne collégiale et resserrée, a-t-il dit. En attendant, le gouvernement reste en place et, même dans l'éventualité d'une démission, restera en place jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé, a-t-il dit.