Amar Ghoul, président de Tadjamou Amel Jazaïr (TAJ), exclut toute lutte de clans au sommet de l'Etat. Cet ex-dissident du MSP assurait, lors d'une conférence de presse animée hier au siège de son parti à Alger, que les différents responsables des hautes institutions de l'Etat travaillent en harmonie et n'ont aucun problème entre eux. Interrogé sur le différend réel ou supposé entre le chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d'armée Toufik, et l'institution présidentielle, Amar Ghoul a répondu par la négative en affirmant qu'au sommet de l'Etat «il n'y a personne qui contredit une autre personne sur une idée ou un principe». Il est revenu sur ses «bonnes relations» avec le chef du DRS, précisant qu'il le rencontre régulièrement et qu'il joue au football dans la même équipe que lui, trois fois par semaine. «J'ai une très bonne relation avec le général de corps d'armée Toufik. Je le respecte beaucoup comme je respecte tous les symboles de l'Etat», a-t-il souligné. «Il n'y a qu'un seul centre de décision en Algérie» et que le président Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah et le général Toufik «s'entendent très bien entre eux». Amar Ghoul assume également son «amitié» avec Saïd Bouteflika, exclut lui aussi l'idée de sa volonté de succéder à son frère Abdelaziz à la présidence de la République. «Je le connais depuis longtemps. Depuis qu'il était enseignant à l'université. Je l'appelle khouya (mon frère) et il m'appelle de la même manière. Mais jamais il a fait part un jour de son désir de devenir président de la République», a insisté Amar Ghoul dans une tentative de faire taire la polémique sur la possible «succession héréditaire» en Algérie. «Il est conseiller du chef de l'Etat et depuis les 20 gouvernements dans lesquels j'ai travaillé, Saïd Bouteflika ne m'a jamais parlé de la question du pouvoir héréditaire», a poursuivi Amar Ghoul, assurant que «jamais Saïd Bouteflika ne s'est immiscé dans ma fonction ministérielle» . Amar Ghoul encense à nouveau l'initiative d'Ahmed Ouyahia de créer un pôle politique autour du président Bouteflika, estimant qu'il n'y a pas de différence entre la proposition du secrétaire général du RND et celle du SG du FLN. Et il considère la lettre de soutien envoyée par le chef de l'état-major au secrétaire général du FLN comme une «simple lettre protocolaire».