Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du TAJ son président, Amar Ghoul, a abordé les questions qui agitent l'actualité politique ces dernières semaines. Selon lui, tout ce qui se dit sur « de prétendues divergences entre les dirigeants du pays est faux ». « Il n'y a aucun différend entre Bouteflika, Gaïd Salah et le général Toufik. Chacun accomplit ses missions », a-t-il affirmé. Précisant que le DRS fait partie de l'ANP, et qu'il a consenti beaucoup de sacrifices pour protéger le pays. « Le DRS a ses missions constitutionnelles et ne s'ingère pas dans la politique », a-t-il ajouté. Interrogé sur la succession à la présidence de la République, Amar Ghoul a affirmé que contrairement aux rumeurs, le frère cadet du Président n'a aucune ambition dans ce sens. « Il est conseiller à la présidence. Durant toute ma carrière, il ne s'est jamais ingéré dans la gestion de mes secteurs et ne m'a jamais imposé un cadre ou un chantier », a-t-il affirmé. « Je peux aussi témoigner que Saïd Bouteflika n'a jamais dit devant moi ou des amis communs qu'il aspire à remplacer son frère. » Pour Ghoul, ce qui se dit sur ce sujet relève de « l'agitation » et « TAJ n'empruntera jamais ce chemin ». Ghoul a également jugé excessifs et exagérés les commentaires sur la lettre adressée par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, à Amar Sâadani. « C'est une lettre de félicitations ordinaire et protocolaire dont nous avons pris connaissance sans étonnement et sans lui donner la dimension et l'orientation que lui ont attribuées certains », a-t-il soutenu. A propos de l'atat de santé du Président, Amar Ghoul a estimé qu'il n'y a pas de vacance au pouvoir. « Les responsabilités sont assumées et les missions sont accomplies », a-t-il soutenu. Aucune différence entre l'initiative d'Ouyahia et celle de Saâdani « Il n'y a aucune différence entre l'initiative d'Ahmed Ouyahia et celle d'Amar Sâadani visant à créer un pôle de soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La seule différence, c'est qu'Ahmed Ouyahia a affirmé que ce pôle doit être lancé par les partis qui siègent au gouvernement alors qu'Amar Sâadani veut élargir sa composition à d'autres personnalités et organisations de masse », a expliqué Ghoul. Il a signalé que la réaction de son parti à l'initiative d'Ouyahia est intervenue dans le « sillage des félicitations pour son plébiscite à la tête du RND », alors que l'absence de réponse à la proposition d'Amar Sâadani est due au fait qu'« après analyse, il s'est avéré que c'est une proposition qui ne diffère pas de celle du RND ». Néanmoins, Amar Ghoul estime que la proposition d'Ahmed Ouyahia « est une idée qui doit faire l'objet de discussions et d'échange entre les partis concernés avant de se prononcer sur la suite à donner », précisant que « TAJ est prêt à adhérer à toutes ces propositions ». Pour lui, le problème de « leadership ne se pose entre le SG du FLN et celui du RND » et les déclarations parfois contradictoires des partis au pouvoir « sont la preuve d'une bonne santé politique ». « Les partis au pouvoir ne sont pas clonés sinon, on les aurait tous dissous et on aurait créé un seul parti », a-t-il commenté, précisant que « le plus important n'est pas d'être la locomotive ou le premier wagon, mais d'emprunter le même train qui mènera le pays vers le bon quai ». Concernant la révision de la Constitution, le conférencier a rappelé que « la porte est encore ouverte » à toute la classe politique dans la mesure où « c'est le chantier de réforme le plus important qui nécessite d'être enrichi par les propositions des acteurs concernés ». Ghoul estime qu'il « ne faut pas se précipiter dans l'élaboration de ce texte et qu'il est nécessaire d'étudier toutes les propositions pour avoir la meilleure mouture possible ».