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Les entreprises au plus mal
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Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2015

L'heure est aux bilans dans les entreprises, à quelques semaines du délai réglementaire de l'organisation et la tenue des assemblées générales des actionnaires à l'effet de délibérer sur les comptes sociaux (bilan et comptes de résultat) de l'exercice 2014.
Par ailleurs et comme toujours, le dépôt légal et obligatoire des comptes sociaux s'effectuera au niveau du Centre national du registre de commerce (CNRC) du lieu du siège social de l'entreprise dans un délai d'un mois après leur adoption par l'assemblée générale des actionnaires de l'entreprise avec comme date butoir le 31 juillet 2015.
Avant tout, qu'est-ce qu'un bilan ?
Le bilan comptable est le document qui constitue la plus grande force essentielle du management, c'est aussi le plus important dans la vie d'une entreprise qui est en réalité très encadré et très normé en se référant au plan comptable et les normes comptables dites IAS/IFRS. Un instrument indispensable et incontournable pour le mangement et de justification ou moyen de preuves pour le contrôle légal des entreprises qui sont de premier ordre dans l'organisation à l'heure où l'économie et la gestion de nos entreprises sont au plus mal. Cela nécessite de mobiliser toutes les fonctions de l'entreprise qui sont partie prenante.
Il est établi chaque fin d'année sur la base de la tenue obligatoire d'une comptabilité financière régulière dite partie double, en appliquant rigoureusement les normes comptables dites IAS/IFRS qui sont universellement pratiquées dans les secteurs industriel, commercial et bancaire, selon une présentation comptable conventionnelle reconnue à l'échelle mondiale et fournissant à la fois une lecture exhaustive des réalités économiques, financières et indicateurs d'analyse des évolutions de l'entreprise.
On ne peut manquer donc d'évoquer la question du bilan comptable avec une vision globale selon les normes internationales IFRS/IAS, parce que l'entreprise algérienne souffre d'un management financier et d'expertise comptable. Oui, il ne suffit plus d'arrêter des bilans comptables comme une obligation fiscale ou sur la base d'une comptabilité usuelle. Il est impératif à ce que le bilan comptable reflète la réalité économique et financière de l'entreprise qui implique la communication de l'information financière sur la vraie visibilité de l'économie, notamment «que valent réellement nos entreprises à la juste valeur économique et technologique et de leur part contributive dans l'économie mondiale ?»
Ce qui constitue un thème-clé dans la qualité de la gestion assortie de sûreté comptable pour une saine gestion vers un modèle de gestion plus conforme aux règles d'une économie de marché, un facteur-clé de confiance pour les investisseurs (IDE), les actionnaires et pouvoir mieux répondre aux besoins nouveaux dans les affaires économiques pour fonder une économie moderne et de s'armer surtout à l'approche des nouvelles exigences nous liant à l'OMC et l'UE.
Cette nouvelle perspective exige de l'entreprise algérienne à ce que la fonction financière et comptable demeure plus que jamais une structure à renforcer pour l'émergence de ce nouveau système comptable et financier de nature à instaurer de l'harmonie et de la lisibilité au sein de nos entreprises en vue de s'assurer notamment de la régularité et la sincérité des comptes, en conséquence la vérité du bilan et comptes de résultats de l'entreprise, plus proche de la valeur économique et d'améliorer le degré de contrôle et de transparence de l'acte de gestion reposant sur deux questions fondamentales : d'où vient l'argent… ? Et où va l'argent… ? Il apparaît la nécessité d'ouvrir le débat sur le statut du comptable pour mieux appréhender cette nouvelle vision dans l'organisation de nos entreprises.
Notre pays dont on sait qu'il est en train de concrétiser des partenariats entre sociétés étrangères et algériennes dans le cadre de la règle du 51-49% (participation au capital social correspondant à un droit majoritaire pour les entreprises algériennes, le management revenant au partenaire étranger). Un choix déterminant pour tenir et développer une comptabilité financière performante. La comptabilité n'est pas aussi simple que l'on prétend, que l'on confond avec la fonction de caisse, voire la ressentir comme étant une contrainte bureaucratique, mais c'est une fonction à la fois scientifique et une technique.
En effet, si la comptabilité financière était bien établie et bien introduite selon ces principes et ces objectifs dans nos entreprises, les problèmes de rentabilité des capitaux, de maîtrise de gestion, de restructuration et d'assainissements financiers des entreprises publiques, de détournement ou de corruption ne se poseraient pas aujourd'hui, un sujet qui revient à longueur d'année dans la presse nationale. De plus, ne sont pas nombreuses les entreprises algériennes qui disposent d'une structure financière et comptable solidement organisée avec des profils professionnels, voire encore une culture comptable ou économique. Alors que l'outil comptable est le plus adéquat pour mieux professionnaliser, mieux maîtriser la gestion et mieux améliorer le management des entreprises.
En raison de cette nécessité d'appréhender la nouvelle approche de la comptabilité dans l'économie, le bilan des entreprises n'est plus aujourd'hui un secret des affaires dans le mouvement international d'harmonisation et de notre option à l'économie de marché.Aussi, l'ensemble des entreprises publiques et privées à caractère industriel et commercial, de même que les clubs sportifs professionnels de football, constitués aujourd'hui en sociétés de capitaux (SPA) ou de personnes (SARL, EURL, SNC, SCS…) devront assurer impérativement la publication, dans deux journaux au moins, de leurs bilans, comptes de résultats annuels et l'annexe fournissant des compléments d'information aux comptes annuels après leur adoption par l'assemblée générale des actionnaires.
En effet, nos entreprises ont tendance à oublier l'importance de cette action, en plus du bulletin des annonces légales qui, en réalité, a été imposée pour garantir le droit à l'information à large diffusion qui constitue une exigence d'intérêt public envers les tiers, les investisseurs, les actionnaires minoritaires et le grand public.
Aussi, s'impose-t-elle avec force à nos entreprises pour leur crédibilité, leur couverture et enfin contribuer à la lutte contre les vices de forme, la corruption et la fraude et l'évasion fiscale. La publication des annuels s'avère aujourd'hui un élément fondamental pour rétablir la transparence et la confiance plus renforcée dans nos entreprises. Pourquoi ? Parce que les investisseurs ou partenaires d'affaires veulent maîtriser au préalable le bilan comptable et financier afin de mieux évaluer la valeur d'utilité ou la valeur économique, commerciale et technologique de l'entreprise et, ainsi, la rentabilité économique et financière de leurs investissements courants et non courants.
Le bilan devient donc un document de toute première importance pour un nouveau management dans la gestion, le contrôle interne et externe, et enfin le développement des rapports économiques et financiers. Et il l'est effectivement, car c'est un instrument qui permet, d'un côté, de donner à l'organisation des entreprises une assurance sur le degré de maîtrise et de la bonne gestion de leurs ressources, et qui, de l'autre, contribue à atteindre les objectifs à travers ses méthodes techniques dans le processus de gestion en formulant notamment des propositions pour orienter l'activité économique et financière des entreprises.
Enfin, il permet de savoir si les dirigeants et gestionnaires sont en adéquation avec leur politique de gestion, d'où la nécessité absolue de le rendre fiable, c'est-à-dire suffisamment riche et établi sur la base des techniques comptables connues dans la profession des comptables et financiers et aussi d'une conception d'ingénierie économique pour asseoir une coopération transparente et fructueuse avec les acteurs du monde de l'économie et de la finance (banques, Bourse des valeurs, investisseurs, pouvoirs publics…).
En somme, une coopération plus efficace et plus effective dans le processus actuel qui est en train de s'opérer, notamment dans la financiarisation de l'économie, dans un système financier et comptable mondialisé selon les normes dites IFRS (International financier reporting standards) et IAS (International accouting standards) ceci d'une part, et d'autre part la restructuration de nos entreprises et cette dynamique d'ouverture et de concrétisation de partenariats entre les entreprises algériennes et les entreprises étrangères.
Alors que nos entreprises n'ont que peu de pratiques, elles demeurent toujours au stade d'une gestion économique et financière basée surtout sur la vision d'une économie administrée héritée du temps où l'Algérie ambitionnait de construire une économie socialiste et qui continue à marquer les esprits de nos dirigeants d'entreprises et gouvernants, comme en témoigne le cas de nos entreprises, gérées actuellement par le code des marchés publics et les multiples circulaires institutionnelles lesquelles omettent de prendre en considération les principes universels d'une économie de marché ayant pour fondements de base le droit commercial, le droit civil et la liberté d'entreprendre.
Partant de ces fondements, elle va concrétiser sur le terrain l'esprit et la culture d'entreprise, l'autonomie de gestion responsable visant à instaurer les bases économiques avec l'obligation de résultat, dans l'objectif de libérer les énergies entrepreneuriales et, par conséquent, promouvoir l'économie algérienne dans le monde de l'entreprise, seul vecteur de richesses. Il s'agit en fait d'impulser une politique budgétaire fondée sur la fiscalité ordinaire et de donner, enfin, une image réelle des entreprises algériennes dans leurs relations d'associations, de partenariats et dans l'économie en général.
Ainsi, il apparaît clairement que la question du bilan des entreprises algériennes doit traduire un langage économique et financier universel pour une meilleure lisibilité des normes comptables internationales pour s'assurer notamment de la crédibilité internationale. C'est là, de notre point de vue, l'autre enjeu de nos entreprises pour leur intégration économique, commerciale et financière, compte tenu de la globalisation des marchés financiers où on ne peut parler aujourd'hui de comptabilité nationale, mais surtout de comptabilité internationale fondée sur une nouvelle conception consacrant la prééminence de l'économique sur le juridique et le fiscal.
C'est alors que se pose la question suivante : avons-nous aujourd'hui des experts comptables et commissaires aux comptes certifiés aux normes internationales ? Un enjeu stratégique pour la crédibilité et l'ouverture de l'entreprise algérienne. Voilà pourquoi il est nécessaire et important d'évoquer l'heure de vérité des bilans pour mieux rendre compte de la réalité économique et financière, et ce, pour ne pas demeurer à l'écart des évolutions mondiales de l'économie moderne dont les fondements reposent sur les marchés.
C'est là, également, une étape importante dans l'organisation, la gestion et le contrôle des entreprises algériennes afin d'enraciner la culture économique et la pratique comptable et financière moderne aux normes comptables internationales pour mieux asseoir leur pouvoir économique et également protéger leurs actifs économiques et financiers dans une économie de marché ouverte, qui s'accélère davantage dans un système mondialisé et globalisé.
On voit bien ici qu'il s'agit d'une question cruciale qui se pose avec force pour les entreprises algériennes tant elles souffrent de façon chronique d'une déficience flagrante en matière de management, d'une législation économique et financière tantôt de droit public, tantôt de droit privé, et enfin d'une comptabilité financière qui s'avère insuffisamment performante et bien introduite dans la gestion, l'économie et le contrôle interne. Cela requiert aujourd'hui une nouvelle culture d'entreprise plus ouverte et une culture comptable plus créatrice, notamment novatrice d'idées et de progrès susceptibles d'apporter des valeurs ajoutées indispensables pour reconfigurer la structure de leurs bilans et consolider leurs relations économiques afin d'éviter d'être écartées de ce processus de globalisation .
Pour illustrer notre approche, citons un exemple : l'inflation des prix qui engendre une surévaluation des bénéfices des entreprises par rapport aux prix ou aux valeurs comptables historiques inscrites aux bilans et qui ne traduisent pas un enrichissement réel en termes d'augmentation de production, d'amélioration de productivité ou un effort de gestion, mais juste une incidence financière que l'on juge au plan économique comme bénéfices fictifs et devant faire l'objet d'un traitement d'ajustement comptable pour minimiser leur impact fictif sur les résultats de l'entreprise.
Il serait injuste de procéder à leur distribution sous forme de dividendes, de parts variables ou de primes de rendement. Cela est valable également quand il s'agit de subventions publiques liées aux équilibres d'exploitation, et ce, afin de mieux préserver les intérêts financiers et renforcer au mieux la pérennité et la sécurité financière de l'entreprise.


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