Des dizaines d'habitants des différents quartiers de la ville de Constantine se sont regroupés, hier matin, devant le siège de la daïra pour revendiquer plus d'éclaircissement concernant les programmes du relogement annoncés par les autorités. Ces protestataires, dont la plupart sont des présidents des associations de quartiers, habitent le côté inférieur du boulevard Belouizdad, la rue Abdelmalek Kitouni, la rue du 20 Août 1955 (Aouinet El Foul), le quartier des Maquisards, Kaïdi Abdallah, situés tous au centre-ville, ainsi que les bidonvilles de la cité Meskine, dans le secteur de Ziadia. «Nous avons fait l'objet d'un programme de relogement lancé en 2011 par l'ex-wali Noureddine Bedoui au profit des habitants des bidonvilles et des zones de glissement ; nous avons eu droit à des pré-affectations, mais depuis aucune décision ferme n'a été prise pour régler notre situation», protestent-ils. «Depuis 3 ans, aucune promesse de la part des autorités locales n'a été tenue ; nous ne savons plus rien au sujet de notre relogement jusqu'à ce jour.», a déclaré un des protestataires. «Le chef de cabinet nous a affirmé que la wilaya ne peut rien faire car ce problème relève de la responsabilité du chef de daïra ; mais ce dernier est toujours absent. Il refuse de nous recevoir. Maintenant ce sont les agents de sécurité qui font la loi au siège de la daïra», pestent-ils. Nous avons tenté hier de prendre contact avec le chef de daïra pour avoir sa version des faits. Malheureusement, les agents de sécurité nous ont déclaré sèchement qu'il n'y avait personne. «Le chef de daïra est absent et les personnes habilités à vous répondre sont sortis maintenant», ont-il affirmé. Comment se fait-il que le siège de la daïra soit vide lors d'une journée réservée pour l'accueil du public, et par note officielle du wali ?