Après une série de déclarations contradictoires, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a confirmé l'implantation d'une usine Peugeot en Algérie : «Tout ce que je peux déclarer pour l'heure est que les discussions sont en bonne voie pour la production de trois modèles la 301, la C-Elysée et la 208.». Sur l'emplacement de l'usine du constructeur à la marque au lion, le ministre dira qu'elle sera implantée à l'ouest du pays, sans autres précisions. C'était lors d'un point de presse, tenu hier à la fin de sa visite à Constantine, où il s'est enquis de l'évolution des investissements injectés dans les deux pôles phares de la région, à savoir la pharmacie et la mécanique. C'est ainsi que l'on a appris que l'entreprise Saidal produira vers 2016 de l'insuline sous trois formes, en sirop, en flacon et en cartouches. «Saidal assurera la production et le montage, une première en Algérie», expliquera le ministre. Avec d'autres entités du même secteur dont Zedpharm, la production de ce médicament contribuera à la réduction de 40% de la facture des importations. «Nos importations en médicaments dépassent les 2 milliards de dollars et c'est pour cette raison que nous privilégions la politique de l'impor-substitution», a précisé M. Bouchouareb, qui inscrit cette évolution dans une nouvelle plateforme de réorientation de la politique du médicament. «L'insuline en flacon sera destinée aux hôpitaux et le stylo est très prisé des malades dont le nombre est très important», a-t-il indiqué. Ce projet de fabrication de l'insuline sous ses trois formes sera effectif à partir de 2016. A ce niveau, le ministre a déploré certains dysfonctionnements dans la conduite du projet. En effet, le taux d'avancement de l'extension est à peine de 5%, alors que l'installation des équipements nécessite 22 mois. M. Bouchouareb a émis le souhait de voir les différents édifices du projet évoluer simultanément. Concernant le pôle mécanique, le ministre usera du vocable cluster en visitant les sites des entreprises Etrag et EMO, implantées à Oued H'mimime, dans la commune du Khroub, et toutes les deux issues d'une restructuration de Simotra. Etrag, qui a connu une conjoncture difficile il y a quelques années, affiche actuellement, grâce à un partenariat en joint-venture avec l'américain Massy Ferguson, une santé financière et un plan de développement des plus ambitieux. L'entreprise qui produit 40 millions de pièces/an, fabrique 2000 tracteurs et ambitionne d'atteindre les 5000 vers 2017-2018 et de s'ouvrir à l'exportation. «Nous œuvrons pour l'intégration de toute la mécanique, engins tractés, agricoles et même pétrolier pour former un cluster mécanique avec les autres entreprises à Rouiba et Tiaret…», a conclu le ministre.