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Anachronique
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Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2015

A quoi ça sert de contrôler les mosquées si l'idéologie salafiste est propagée par des chaînes de télévison et des journaux privés à très grande audience ? C'est la question posée par des facebookers après les déclarations du ministre des Affaires religieuses. A quoi serviront les rapports des agents des RG ou du DRS qui campent devant les mosquées suspectées de répandre le discours de la haine quand on voit l'incapacité des autorités à faire face à la propagande qui a fait des morts à Ghardaïa ?
Les politiques sécuritaires d'endiguement de la pensée extrémiste ont tout simplement échoué, car le pouvoir ne peut, structurellement, élaborer une stratégie claire, se contentant de réagir par à-coups quand il ne ferme pas tout simplement les yeux. Pourquoi ? Parce que l'enjeu religieux dépasse le seul cadre de la pratique ou de l'idéologie : à défaut de construire le lien d'appartenance nationale basée sur l'adhésion à l'Etat-nation légitimé, nous sommes restés sur les schémas mythiques de l'allégeance : la tribu, la région, la croyance.
D'où l'impossibilité pour ce pouvoir d'appréhender la question religieuse de manière sereine, sacrifiant ainsi au passage l'apaisement de nos relations avec le culte. Les ambivalences dans la gestion de la chose religieuse ont eu des conséquences désastreuses, au point que le régime actuel ne sait plus dans quelle case se mettre : il est trop islamiste pour les laïcs, les démocrates, etc., mais il ne l'est pas assez pour les islamistes des partis ou du maquis terroriste !
Une situation schizophrénique née du refus des autorités de se fixer une politique claire et éclairée sur la religion, au lieu de provoquer des dérives ou de les tolérer, comme ce fut le cas récemment… ou du temps de Saci Laâmouri, ministre des Affaires religieuses qui lança, en plein enfer des années 1990 : «Pourquoi assassiner des policiers, ils ne sont pas communistes» ! Dérives aggravées par la non-capitalisation de l'affaiblissement du terrorisme islamiste et pour cause : le pouvoir n'a pas combattu l'islamisme armé, il a combattu le terrorisme. Point à la ligne.
Le régime n'avait d'autre choix que de reconduire sa gestion approximative de la religion, à défaut de créer un consensus national sur les cendres des années 1990. Du coup, la société, livrée aux voix les plus rétrogrades, qui ont trouvé des échos dans des médias souvent proches du régime, se retrouve embarquée dans des débats anachroniques, nourrissant tensions et haines entre Algériens, afin, peut-être, de précipiter, par les violences à venir, l'effondrement de l'édifice national. Il ne suffit pas de surveiller une mosquée ou mille. Il s'agit de nous réconcilier avec nous-mêmes, accepter l'autre et surtout éviter le scénario Daech auquel poussent les médias de la haine.


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