Rien n'a changé, ou presque, 17 ans après l'assassinat du chanteur engagé, Matoub Lounès. Son nom et son combat vibrent toujours dans le cœur de milliers d'Algériens venus hier en nombre à Ath Douala (Tizi Ouzou), son village natal, pour assister à la commémoration de son assassinat. Sur les réseaux sociaux, la photo du présumé assassin du Rebelle, Malik Medjnoun (acquitté en mai 2012 après 11 ans de détention), en compagnie de Nna Aldjia, mère de Lounès et Malika Matoub, sa sœur, est une preuve, pour beaucoup d'internautes, que la lumière sur l'assassinat de Matoub est loin d'être faite. Malgré la maladie, sur une chaise roulante, Nna Aldjia a tenu à être présente lors du dépôt de la gerbe de fleurs au lieu de l'assassinat, à Tala Bounan. S'en est suivie une prise de parole de Malika Matoub qui a appelé tous ceux qui croient au combat de Matoub «à se mobiliser autour de la fondation Matoub Lounès afin de l'aider à faire la lumière sur son assassinat». De son côté, Aziz Hamdi, membre de la Fondation qui s'est vu refuser, l'année dernière, l'autorisation de l'organisation de commémoration du Rebelle par la wilaya d'Alger, rappelle qu'une projection du film documentaire, Le Rebelle, réalisé par la BBC en 1996, sera organisée après le mois de Ramadhan à l'Institut français d'Alger.