Principal animateur du mouvement de grève à l'université, le coordinateur régional adjoint du syndicat des enseignants du supérieur (Cnes), Mustapha Mechab, sera jugé le 18 septembre prochain par le tribunal pénal de Sidi Bel Abbès. L'information a été donnée, hier, par le collectif d'avocats du syndicaliste poursuivi sous le chef d'accusation de non-respect d'une décision de justice relative au préavis de grève nationale déposé par le Cnes, le 13 mai dernier. Arrêté le 27 mai par des policiers en civil alors qu'il s'apprêtait à quitter son lieu de résidence, Mechab est déféré devant le magistrat instructeur qui le place sous contrôle judiciaire. Rappelons-le, une plainte avait été déposée à son encontre, à la fin du mois de mai, par le ministère de l'Enseignement supérieur puis retirée quelques semaines après dans le cadre des mesures d'apaisement décidées par le département de M. Harraoubia. Le procès de Mechab aura lieu, fait-on remarquer, le jour même où est prévue la tenue d'un rassemblement des enseignants, au niveau du Palais du gouvernement, à l'appel de la coordination nationale des sections grévistes du Cnes. Simple coïncidence ou tentative délibérée de vider le mouvement de ses principaux « agitateurs » ?