L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) compte s'impliquer « avec force » durant le mois de Ramadhan, en initiant une campagne de sensibilisation sous le thème « Rahma et solidarité ». « Nous appelons à la réduction des prix concernant tous les produits de consommation », a indiqué le secrétaire général de l'organisation, lors d'une conférence de presse tenue, hier, à Alger. Pour l'UGCAA, il n'est plus question d'« implorer » les commerçants en recourant à des discours moralisants – du moins pour ceux qui sont portés sur le gain facile en ce mois sacré –, mais d'adopter une véritable stratégie de communication qui devra se concrétiser dans toutes les APC du pays. A cet effet, il est fait appel à un professionnel de la communication, en l'occurrence CAPEDES, « qui n'a pas hésité un instant pour accompagner, en tant que sponsor, l'UGCAA ». « Nous avons remarqué que dans les pays occidentaux, à l'approche des fêtes de fin d'année par exemple, les prix sont systématiquement revus à la baisse. Pourquoi pas chez nous, d'autant que cet état d'esprit existe aussi dans les pays arabes à l'avènement du mois sacré ? », explique-t-on à l'UGCAA. La corporation qui se dit prête aussi à approvisionner les « meïdette Ramadhan » en produits divers et fruits et légumes, a tenu à dénoncer la gestion des marchés de gros de fruits et légumes. « L'anarchie règne dans tous les sites, abstraction faite du marché des Eucalyptus (15 km à l'est d'Alger) », relève l'UGCAA, ajoutant que « ces marchés sont littéralement pris d'assaut par des gens qui n'ont rien à voir avec la profession ». « C'est à cause de ces parasites que les produits sont chers. Nous réitérons notre appel quant à l'application stricte de la réglementation au niveau des marchés de gros », enchaîne-t-elle. L'organisation des commerçants appelle par ailleurs les consommateurs à « boycotter » les marchands de poissons à la sauvette. « Le poisson est un produit sensible, il ne doit pas être commercialisé en dehors des sites propres et contrôlés par les services vétérinaires », indique l'UGCAA, invitant dans la foulée les services du contrôle de la qualité (DCP) à « occuper réellement le terrain ».