A quelques jours du début du mois de Ramadhan, le ministère du Commerce et celui de la Santé ont lancé des campagnes de prévention pour sensibiliser le consommateur à tout ce qui peut représenter une atteinte à sa santé. Mais ces campagnes sont, faut-il le souligner, sans grande efficience. Il faut dire que les atteintes à la santé et à la sécurité du consommateur sont quotidiennes sans que cela fasse réagir les autorités, ni les associations de protection et de promotion du consommateur. Les citoyens se demandent à quoi peuvent bien servir ces associations implantées à travers le pays. Selon les statistiques du ministère du Commerce, une soixantaine d'associations existent bel et bien et sont réparties sur l'ensemble du territoire national. Mais sur le terrain, elles sont absentes. Le consommateur ne sait plus à quelle porte frapper pour faire valoir ses droits face au nombre important de épassements. Outre les prix qui grimpent de façon vertigineuse durant le mois sacré, les consommateurs se plaignent constamment du manque d'hygiène au niveau des marchés populaires et de la qualité des produits proposés. Le ministère du Commerce promet de sévir. Dans ce but, des équipes d'agents de contrôle sont mobilisées à travers le pays. Elles auront pour mission de s'assurer du respect des règles d'hygiène par les commerçants, de la validité des produits et du respect de la chaîne du froid. Ce qui n'est pas une sinécure car le nombre de commerçants malhonnêtes usant de pratiques frauduleuses pour se faire de l'argent augmente de façon scandaleuse durant le mois sacré, censé être le mois de la piété et de la générosité. D'autant que certains commerçants sont passés maîtres dans le domaine de la spéculation et de l'augmentation des prix de manière déraisonnable. Face à la cupidité de certains commerçants et à la léthargie des associations de protection du consommateur, le citoyen est appelé à la plus grande vigilance. Il doit passer au cible l'étiquetage, les dates de fabrication et de péremption du produit qu'il va consommer. Pour rappel, M. Salah Souilah, secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), avait tenu à rassurer, samedi dernier, la population, affirmant que les prix du sucre et de l'huile connaîtront une baisse durant le mois de Ramadhan. Cet organisme mène des campagnes de sensibilisation au niveau des marchés de gros et de détail pour lutter contre la spéculation. A. B.