En patrouille, les unités navales des garde-côtes de la façade maritime est, relevant de la 5e Région militaire, ont intercepté, dans la nuit de lundi à mardi, 17 jeunes candidats à l'émigration clandestine entassés dans une petite embarcation artisanale, a-t-on appris de ce corps constitué. Agés entre 21 et 34 ans, ces harraga, tous originaires de Annaba, tentaient de braver les risques de la mer pour traverser la Méditerranée avec l'espoir de rejoindre la rive nord de l'Europe, notamment l'île italienne de La Sardaigne. Pour contourner la vigilance des gardes-côtes qui, à maintes reprises, ont fait échouer leurs tentatives de quitter le pays clandestinement, ils ont appareillé vers 1h depuis Oued Mafrga, une plage déserte de la wilaya d'El Tarf, dont le territoire relève de la compétence de la Gendarmerie nationale. Leur «felouque» a été aperçue et interceptée trois heures après par l'unité semi-rigide d'intervention rapide des garde-côtes. Elle naviguait à 13 miles nautiques au nord-est de Ras El Hamra (Annaba). Mais c'était sans compter sur la vigilance des gardes-côtes. Arrivée à leur hauteur, l'unité semi-rigide des garde-côtes a pu secourir les malheureux aventuriers qui ont été ramenés à terre. Ils n'ont opposé aucune résistance et ont immédiatement obtempéré à l'ordre de la marine militaire d'arrêter leur embarcation pour faciliter l'opération de sauvetage. A terre, au port militaire de Annaba, ils ont subi une visite médicale faite par le médecin du SAMU, avant d'être auditionnés par la police militaire. Dans l'après-midi, ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba.