En patrouille permanente, les unités navales des garde-côtes de la façade maritime Est, relevant de la 5e Région militaire ont intercepté, hier à l'aube, vingt jeunes candidats à l'émigration clandestine, dont un mineur et un handicapé, entassés dans une petite embarcation artisanale, a-t-on appris de ce corps constitué. Agés entre 15 et 26 ans, ces harraga, tous originaires de Annaba, tentaient de braver les risques de la mer pour traverser la Méditerranée avec l'espoir de rejoindre la rive nord de l'Europe, notamment l'île italienne : La Sardaigne. Pour contourner la vigilance des gardes-côtes qui, à maintes reprises, ont fait échouer leurs tentatives de quitter le pays clandestinement, ils ont fixé leur départ avec l'arrivée à Annaba du ministre français des Affaires étrangère, Laurent Fabius. Pour ce faire, les jeunes infortunés ont appareillé depuis Seybouse (ex-Joinnonville), une plage à vocation de pêche. Leur «felouque» a été aperçue et interceptée vers 4h par l'unité semi-rigide d'intervention rapide des garde-côtes. Elle naviguait à dix miles nautiques au nord/est de Ras El Hamra (Annaba). Mais c'était sans compter sur la vigilance des gardes-côtes. Arrivée à leur hauteur, l'unité semi-rigide a pu interpeller les malheureux aventuriers. Ils n'ont affiché aucune résistance puisqu'ils ont obtempéré à l'ordre de la marine militaire d'arrêter leur embarcation pour faciliter l'opération. Sur terre, au port militaire de Annaba, ils ont subi une visite médicale par le médecin du SAMU avant d'être auditionnés par la police militaire. Dans l'après-midi, ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba. Quant à l'adolescent, il a été pris en charge par le juge des mineurs qui a convoqué ses parents.