Le gouvernement semble déterminé à rationner l'importation des véhicules. Comme première mesure, le ministère du Commerce a décidé de plafonner l'importation de ce produit (les véhicules) à 400 000 unités/an. Un produit, pour rappel, concerné par la licence d'importation, prévue par le projet de loi relatif au commerce extérieur. Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, en a fait la déclaration lors des débats sur le projet de loi relatif au commerce extérieur présenté au Conseil de la nation. «Nous instaurerons, en coordination avec le ministère de l'Industrie et des Mines, des licences pour l'importation des véhicules. Ces importations ne devront pas dépasser les 400 000 unités/an», a-t-il indiqué. Le ministre, repris par l'APS, explique qu'il s'agit d'une disposition pour assainir la filière de l'importation des véhicules qui connaît plusieurs irrégularités et dysfonctionnements relevés dans une étude menée récemment par son ministère. Entre 2010 et 2014, rappelle-t-on, les concessionnaires ont importé 1 934 416 véhicules, avec un «pic» de plus 554 000 véhicules en 2013 pour un montant de 7,33 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes. En 2014, l'Algérie avait importé 439 637 unités pour un montant de 6,34 milliards de dollars, soit plus de 9% des importations globales du pays. Récemment, le gouvernement a décidé d'instaurer pour tous les intervenants dans le marché de l'automobile, une licence d'importation. Celle-ci, qui sera instaurée dans le sillage de l'adoption de la loi sur le commerce extérieur, a pour but de rendre le marché plus efficient, de l'avis du ministre du Commerce.