Il s'agit d'un sexagénaire, habitant Batna, mort suite à un accident cardio-respiratoire. Le premier décès survenu jeudi dernier était celui d'un enfant âgé de 11 ans, originaire de Khenchela. Selon des sources proches de la direction de la santé de Batna, deux personnes seraient sur le point de sortir de l'hôpital, alors que les 5 autres sont toujours dans un état stationnaire. En attendant les résultats des analyses des échantillons envoyés à l'Institut Pasteur d'Alger, celles réalisées par le laboratoire de Batna ont déjà confirmé la présence de la bactérie responsable de la maladie dans des échantillons de cachir qui auraient été consommés par les victimes. A cet effet, 1,7 tonne de ce produit et quelque 340 kg de pâté ont été saisis par les services de la santé et du commerce de la wilaya. Pour rappel, un magasin situé dans le quartier populaire de Bouakel, non loin du centre-ville de Batna, a été fermé dès la première descente des services de l'hygiène. Un cas évident, puisque la moisissure était visible à l'œil nu dans différents endroits du local. Les quantités saisies ont été mises sous scellés, et toute vente de cachir a été formellement interdite. Les communiqués appelant la population à la vigilance sont toujours de rigueur et sont diffusés sur les ondes de la radio locale. Depuis dix jours, les habitants de la wilaya de Batna, et même ceux des wilayas environnantes, vivent dans la hantise de cette contamination, survenue en plein mois de Ramadhan, une période de l'année où certains produits alimentaires à base de viande, comme le merguez, le cachir mais aussi la viande hachée, sont consommés en grandes quantités. Un phénomène qui a encouragé certains commerçants à s'improviser fabricants de ces aliments, produits dans des lieux insalubres et situés dans des quartiers se trouvant loin du regard des services du contrôle. Rappelons que depuis son apparition, le botulisme a fait 9 victimes, dont 5 sont originaires de Batna et 4 de Khenchela. Parmi les victimes, se trouvait un bébé de 15 mois. Deux décès sont malheureusement déplorés. Par ailleurs, l'intensification des opérations de contrôle a abouti, jeudi, à la fermeture d'un garage vétuste où le propriétaire produisait ce fameux breuvage appelé «cherbet» conditionné dans des sachets en plastique, avec un code barre situant le lieu de fabrication à Aïn Defla. Un local sans frigo, sans labo, avec des toilettes sans porte donnant sur l'espace de production. En ce lieu, 6000 litres par jour de ce breuvage sont produits et distribués. La direction du commerce a bien sûr décidé de sa fermeture après avoir procédé à la saisie de 2500 litres qui étaient sur le point d'être distribués.