Depuis la rentrée scolaire, samedi dernier, le livre scolaire est en passe de devenir un véritable casse-tête pour les parents d'élèves et un cauchemar pour les directeurs et chefs d'établissements. En effet, il a été annoncé, notamment par Aboubekr Benbouzid, ministre de l'Education nationale, que l'accès au livre scolaire est gratuit pour les élèves de première année primaire sans aucune exclusion et pour les enfants du corps enseignant. Cependant, une semaine après la rentrée officielle, aucune note d'application, ni directive n'est parvenue aux gestionnaires en charge de cet épineux dossier. Un directeur d'école primaire à Arzew nous a confié, hier, que « mis à part les enfants du corps enseignants, et encore, un seul enfant par famille, qui ouvre droit à un quota de livres peu importe sa classe et son cycle, aucun autre élève n'est concerné. » Et d'ajouter : « Pas plus loin que ce matin, le gestionnaire m'a signifié clairement que les livres sont facturés et par conséquent toute dotation est payante. » Par ailleurs, de nombreux parents d'élèves pointent quotidiennement devant les établissements de leurs enfants pour avoir leurs quotas, sans succès. Certains d'entre eux, las de faire le pied de grue devant les bureaux des directeurs d'écoles, n'hésitent même plus à parler « d'arnaque et de mensonge. » Pourtant, un responsable de l'Office régional de diffusion des ouvrages pédagogiques nous confiera, à quelques jours seulement de la rentrée scolaire, que « les ouvrages pédagogiques, tout cycles confondus sont disponibles et en quantités suffisantes pour couvrir les besoins de la région Ouest. » Ce dysfonctionnement, somme toute récurrent au niveau du secteur de l'Education à Oran, et l'absence d'interlocuteur crédible, capable de rassurer sinon d'informer correctement, semblent entacher une fois de plus la rentrée scolaire.