Aquelques jours de la fin du mois sacré du Ramadhan et le retour attendu des vacanciers sur les plages, le dispositif du squat est tout prêt pour faire main basse sur les zones de baignade. A Sidi Abdelaziz, à une trentaine de kilomètres à l'Est de la wilaya de Jijel, l'entrée des deux plages est payante. «Le ticket d'accès est à 150 DA, mais pour le Ramadhan, on a fixé l'entrée à 100 DA», indique-t-on à l'entrée de la plage du chef lieu de cette commune. Des chaises et de parasols sont également proposées à toute personne arrivant sur les lieux. Pour justifier les «droits» d'accès, un ticket portant la mention «plage centrale de Sidi Abdelaziz» est remis aux baigneurs. Plus à l'Est, le même dispositif est visible à l'entrée du rocher aux moules. A-t-on concédé ces plages ? La réponse est vaguement donnée par le P/APC que nous avons joint par téléphone. S'il affirme que l'année passée la plage a été concédée, pour cette année, une décision est attendue pour être prise après le mois du Ramadhan à ce sujet, selon ses propos. En attardant ce délai, des citoyens ne cessent de s'interroger sur les dessous de cette entrée payante aux plages. Il convient de rappeler qu'avant le début de la saison estivale, les autorités de la wilaya ont affiché une certaine détermination à lutter contre ces pratiques qui portent préjudice au bon déroulement de cette saison. A Jijel, l'APC s'est même mobilisée durant plusieurs jours pour déloger les indus-occupants du littoral de Kotama. Cette opération n'a cependant pas été une totale réussite, puisqu'on assiste toujours à ce jeu du chat et de la souris entre les services de la commune et les squatteurs des plages et des parkings. Plus déterminés que jamais, ces derniers n'hésitent pas à revenir à la charge dés le départ des agents de sécurité. Le sujet n'est d'ailleurs plus un tabou, dans la mesure où on ne s'offusque pas d'entraver la circulation ou d'imposer des «droits» d'entrée aux plages d'une manière illégale au vu et au su de tout le monde. Il faut avouer que tout en étant indignés de ces pratiques, les citoyens dans leur grande majorité n'hésitent pas à payer la «taxe» qu'on leur impose pour éviter toute querelle ou autre histoire avec les squatteurs.