La mise en service prévue au mois de décembre prochain de la ligne ferroviaire électrifiée à double voie Birtouta-Zéralda (21 km) permettra d'offrir des solutions pour le transport au Sahel algérois. En l'absence d'un mode de transport alternatif (rail, tramway, bateau), l'accès reste difficile aux communes côtières de Zéralda et de Staouéli à partir de la vieille voie qui longe la côte ou même de l'autoroute. La mise en service, avant la fin de l'année en cours, de la ligne ferroviaire reliant Birtouta à Zéralda apportera une bouffée d'oxygène à une région asphyxiée par une infernale circulation automobile entre la capitale et les communes côtières du Sahel (Staouéli, Zéralda, Douaouda, Fouka, Bou Ismaïl). Vu l'urgence de la situation et pour veiller à la réception dans les délais de cette infrastructure, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï inspectera, aujourd'hui, plusieurs parties du chantier, notamment la gare du futur pôle universitaire de Sidi Abdallah et le grand viaduc de Tessala El Merdja. La dernière visite d'inspection au chantier a été effectuée le 7 avril dernier par l'ancien ministre des Transports, Amar Ghoul, qui a constaté que les travaux de réalisation étaient «très bien avancés», malgré les problèmes d'expropriation et des bidonvilles maintenant réglés. M. Talaï fera donc le point sur ce qui a été réalisé sur le chantier après la levée de toutes les contraintes. Confiée à une société nationale (Infrarail) et turque (Yapimerkezi), la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Birtouta-Zéralda s'inscrit dans le cadre du projet d'aménagement ferroviaire de la région algéroise. Qualifiée de «névralgique» eu égard à ses retombées en matière de transport des personnes, de marchandises et de développement du tourisme, elle s'inscrit en effet dans le prolongement de la voie Alger-Blida. Elle reliera la localité de Birtouta à Zéralda via la ville nouvelle de Sidi Abdellah. Elle permettra également de relier les communes de Birtouta, Ouled chebel, Tessala El Merdja, Douéra et Rahmania à travers cinq gares : Birtouta, Tessala El Mardja, Sidi Abdellah, pôle universitaire de Sidi Abdellah et Zéralda. «Le gain est triple. Birtouta est déjà reliée au réseau ferré national et constituera un rond-point, voire un trait d'union qui permettra de faire la jonction entre plusieurs wilayas et Alger ouest sans pour autant rejoindre Alger Centre», indique l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), maître d'ouvrage délégué.