Le doublement de la voie entre El Milia et les limites de la wilaya de Mila ainsi que la réalisation d'une pénétrante à l'autoroute Est-Ouest traînent depuis des années. Même si le réseau routier ne connaît pas pour le moment les grands bouchons du pic estival, il n'en demeure pas moins que le trafic, de plus en plus dense, sur les routes est un signe annonciateur d'un été pénible à Jijel. Les axes les plus encombrées demeurent les RN 27 et 43, qui connaissent un afflux considérable des estivants, convergeant vers les plages de la wilaya. Si à l'Ouest, plus précisément sur la RN 43, le trafic routier est encore plus dur à supporter avec une corniche particulièrement encombrée en été, à l'Est, sur la RN27, la circulation ne cesse de se densifier depuis quelques jours. D'habitude engorgée par les poids lourds et les camions de convoyage des véhicules, en plus des bus de transport et des véhicules légers, cette voie doit supporter l'afflux de milliers d'autres voitures qui vont mettre le cap sur les villes côtières. Prévus pour faciliter l'accès à Jijel, à son port et à ses zones côtières, deux projets de routes sont en souffrance depuis des années. Le premier concerne le dédoublement et la modernisation de la voie reliant la ville d'El Milia aux limites de la wilaya de Mila. Le second, annoncé par Abdelmalek Sellal, à Jijel, en 2013, est relatif à la réalisation d'une pénétrante à l'autoroute est-ouest entre El Milia et Didouche Mourad à Constantine. Entourés d'un black out total, ces deux projets ont pourtant fait l'objet d'un grand tapage médiatique à leur annonce. Une étude, finalisée, présentée à la presse en 2012, a même été réalisée pour le tronçon de la RN 27. D'un parcours de 24 km, ce projet était prévu pour être lancé dés l'achèvement de son étude. Crise financière oblige, ces opérations risquent d'être renvoyées aux calendes grecques. Selon l'ex-wali, Ali Bedrici, leur sort a été soumis à un arbitrage gouvernemental. Depuis cette annonce faite lors d'une conférence de presse, au printemps dernier, rien n'est venu clarifier ce sort. Le gouvernement doit, toute fois, trancher en faveur du maintien de l'un ou de l'autre projet, même si l'on craint que l'aggravation de la crise financière risque de les remettre en cause tous les deux.