Les tergiversations dans le lancement des travaux de dédoublement de la RN 27 dans sa partie reliant la ville d'El Milia, dans la wilaya de Jijel, aux limites territoriales avec la wilaya de Mila, ont finalement été justifiées par le souci du gouvernement de trouver une autre solution à ce projet. Lors d'une récente conférence de presse, tenue au siège de la wilaya, le wali, Ali Bedrici, a indiqué, en réponse à une question d'El Watan, que ce projet fera l'objet d'un arbitrage gouvernemental pour décider de son maintien ou non. Cet arbitrage a été décidé, selon les mêmes explications, suite à l'émergence de l'idée de réalisation d'une double voie autoroutière reliant El Milia à l'autoroute est-ouest, dans son tronçon traversant la ville de Didouche Mourad, dans la wilaya de Constantine. Il faut rappeler que ce projet a été annoncé en grande pompe par Amar Ghoul, alors ministre des travaux publics, lors de la visite de Abdelmalek Sellal à Jijel, au mois d'août 2013. Le ministre avait même laissé entendre que la réalisation de ce projet répond au souci de diminuer la pression sur la RN 27. Mais les craintes des dommages que pourrait subir le pont traversant le barrage de Beni-Haroun, dans la wilaya de Mila, à cause de la densité du trafic routier en liaison avec le port de Djen Djen, seraient à l'origine de la décision de contourner cette voie par la réalisation de la route El Milia - Didouche Mourad. Si ce projet est encore à son stade de projection, celui du dédoublement de la RN 27, qui s'étend sur un parcours de 24 km, et pour lequel une enveloppe de 24 milliards de centimes a été dégagée, a bénéficié d'une étude qui a été achevée au mois de juin 2012. Finalement, c'est le gouvernement qui décidera du sort de ces deux projets lors de l'arbitrage prévu pour trancher en faveur de l'une ou l'autre voie. Ce qui est sur, c'est que la RN 27 ne répond plus aux normes d'un trafic routier, qui ne cesse d'augmenter en densité sur une route exposée aux risques de chutes de rochers.