- Comment expliquez-vous la baisse des résultats de Djezzy au premier semestre 2015 ? Les résultats financiers de Djezzy ont connu effectivement une baisse au premier semestre de l'année en cours. Cela est dû, essentiellement, au retard enregistré dans le déploiement de la 3G et à la forte concurrence constatée sur le marché de la téléphonie mobile. - Justement, où en est Djezzy, aujourd'hui, dans le processus de déploiement de la 3G ? Tout le monde connaît les blocages que Djezzy a subis avant l'accord gagnant-gagnant conclu en janvier dernier avec le Fonds national des investissements (FNI). Les investissements ont été bloqués et cela a négativement impacté la croissance de l'entreprise. Juste après la conclusion de l'accord, un nouveau processus a été lancé, bien que quelques contraintes persistent encore sur le chemin de ce redéploiement. Aujourd'hui, nous sommes en train de développer l'entreprise, de la transformer, de chercher les moyens de retrouver la croissance. Mais cela demande du temps. Si vous avez remarqué les résultats publiés par la maison mère, les revenus relatifs à la 3G ont augmenté au deuxième trimestre 2015 par rapport au premier. Nous sommes donc en évolution, mais il reste quelques difficultés liées à l'environnement économique que nous sommes en train de lever. - Quelle est la stratégie de l'entreprise pour un rééquilibrage des résultats ? Nous considérons que l'accord conclu avec le FNI est une force de frappe pour l'entreprise. C'est un apport important dans les moyens dont dispose Djezzy et un atout pour retrouver la croissance qui a fait la réussite de Djezzy dès son lancement, en 2001. Nous allons donc continuer à investir pour poursuivre le déploiement de la 3G et la modernisation du réseau 2G. Evidemment, nous sommes en train de nous préparer pour le lancement de la 4G, le jour où ce sera officiellement autorisé. - Globalement, comment l'opérateur Djezzy évolue-t-il sur un marché qualifié de très concurrentiel ? En effet, le marché est très concurrentiel, notamment en matière de prix. Mais nous sommes très confiants et optimistes, car c'est un marché qui évolue rapidement. Il faut dire cependant qu'il y a encore des cercles qui pensent qu'il faut continuer à détruire la valeur de Djezzy, plutôt que l'aider à se reconstruire. Aujourd'hui, les cercles qui pensent de cette manière oublient que cette valeur est propriété du FNI, donc du citoyen algérien.