La sélection féminine algérienne de volley-ball prendra part à la Coupe du monde (seniors) prévue au Japon à partir de demain et jusqu'au 6 septembre prochain, avec l'objectif de «ne pas être ridicule», a expliqué Abdelhalim Henni, l'entraîneur chargé de préparer l'équipe pour le rendez-vous mondial. L'équipe qui va représenter l'Algérie au Japon est composée dans son ossature de joueuses espoirs, avec une seule cadette qui est du voyage, «sans l'obligation de faire un résultat, mais avec l'objectif de sortir avec des points positifs», selon Henni, qui a accepté la mission de préparer une équipe assez compétitive pour le Mondial qui était destiné, dans un premier temps, à l'équipe seniors, vice-championne d'Afrique 2015 au Kenya. «Le chevauchement de la date du Mondial avec celle des Jeux africains de Brazzaville (4-19 septembre) n'a pas laissé le choix à la fédération qui était dans l'obligation de désigner la sélection des U23 pour représenter l'Algérie au Japon et celle des seniors dames pour participer aux JA, où elle a des chances de podium», explique-t-on à la Fédération algérienne de volley-ball (FAVB). A partir de cette donne, il fallait préparer une équipe composée de joueuses d'une moyenne d'âge de 20 ans et qui ne sont pas concernées par les Jeux africains pour préparer le Mondial 2015 et trouver un entraîneur qui acceptera la mission d'emmener un groupe «sans expérience» au Japon. Quatre stages de présélection ont été effectués par le staff technique, en commençant par regrouper 35 joueuses ; au fur et à mesure, le groupe a commencé à se former pour ne retenir que les douze volleyeuses qui auront la chance de participer à un Mondial. «On a accepté cette mission avec le défi de ne pas être ridicule et l'objectif d'arriver à la conclusion suivante: sortir de la compétition, avec l'espoir d'arriver à trouver des joueuses qui peuvent renforcer les rangs de l'équipe féminine A, dans un laps de temps très court», a souligné l'entraîneur national. Certes, l'équipe algérienne va au Mondial sans pression, puisqu'elle est composée de joueuses dont les plus chevronnées ont participé à des compétitions régionales et africaines, mais elle «risque de laisser des plumes» dans une Coupe du monde qualificative aux JO-2016 de Rio qui regrouperont les ténors du volley-ball international. «Pour constituer cette équipe, on a fait appel à des joueuses qui ont terminé le championnat il y a plusieurs semaines. A partir de là, on a tablé sur la préparation physique car au Japon, on sait qu'on va jouer 11 matchs de grande intensité, donc il ne faut surtout pas fléchir physiquement. Pour cela, on se devait de bien préparer les athlètes sur le plan physique ; on a même programmé des séances sur le sable», a expliqué Abdelhalim Henni. Néanmoins, le seul regret de l'entraîneur durant la préparation de l'équipe est de n'avoir pas disputé de match d'application pour «nous situer». Outre l'Algérie, le rendez-vous nippon, prévu sous forme de mini-championnat, regroupera onze autres nations, à savoir le Pérou, la Chine, la Corée du Sud, la Serbie, les USA, l'Argentine, Cuba, le Kenya, la République Dominicaine, la Russie et le Japon (pays hôte). Chaque pays jouera un match chaque jour à partir du 22 août, avec un repos les 25, 28 et 29 août puis les 2 et 3 septembre. A l'issue des matchs disputés, les deux premiers se qualifieront pour les Jeux olympiques de Rio (août 2016)