Sous le thème «Jeunesse, engagement, citoyenneté et développement», l'université d'été que tiendra, dès demain à Béjaïa, l'association Rassemblement Action Jeunesse, promet d'être un moment de débat et de réflexion aussi riche qu'intéressant. «Cette université d'été se veut un espace de libre échange et réaffirme notre engagement pour que cette jeunesse soit un vecteur de développement et participe pleinement à la gestion des affaires du pays», indique le RAJ dans un communiqué annonçant la tenue de l'université d'été du 3 au 5 septembre, qui sera dédiée à la mémoire de l'écrivaine et intellectuelle Assia Djebar et de la militante Ourida Chouaki. Regroupant quelque 150 jeunes de différentes associations et syndicats, la rencontre de Béjaïa ouvrira six chantiers de débats qui intéressent hautement la vie de la cité. Il sera ainsi question de discuter et échanger autour de la «Liberté d'association et de rassemblement, réalité et défis», de «La jeunesse, le développement durable et l'environnement», mais aussi de la question de «La femme algérienne et le défi de l'égalité entre l'homme et la femme», ainsi que «La jeunesse et l'éducation». Deux autres thèmes importants seront abordés, à savoir «Quelle place et quel rôle pour l'élite algérienne» et «Médias alternatifs et associations, vecteur de développement». Si certains de ces thèmes seront abordés en différents ateliers, deux grands rendez-vous de réflexion sont prévus dans le programme de la rencontre estivale de RAJ. Ils se déclineront en deux conférences, la première dédiée au très important thème de «L'identité, la mémoire et l'histoire». C'est à la sociologue Fatma Oussedik et l'historien Mohamed El Korso que reviendra la mission d'ouvrir les pages de notre mémoire collective et de définir ce que nous sommes et ce que nous voulons être. «Depuis l'indépendance, les Algériens sont à la recherche du soi face à une identité délimitée, à une histoire et une mémoire folklorisées et superficielles. Cette unité nationale tant recherchée, basée sur la diversité et le respect, est menacée. Nous sommes face à une société et une jeunesse désorientées et sans perspectives claires, perdant de plus en plus ses repères identitaires, culturels et historiques», souligne le communiqué de RAJ en guise d'introduction de ce thème. La deuxième conférence sera donnée par l'avocat et défenseur des droits de l'homme, maître Mostefa Bouchachi, et sera dédiée quant à elle à «La crise institutionnelle et le rôle et la place de l'élite». Les différents ateliers seront animés par des enseignants, des universitaires et des chercheurs, ainsi que des militants syndicalistes et associatifs.