La nécessité de lancer en urgence une large reflexion qui réunira tous les protagonistes autour des états généraux de la jeunesse algérienne a été la principale recommandation retenue par l'association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) à l'issue des travaux de l'université d'été organisée à Tichy dans la wilaya de Béjaïa. «Il s'agit de débattre et dresser d'une manière lucide et objective un bilan sur la situation actuelle de la jeunesse algérienne et sortir avec des solutions alternatives aux problèmes que vit cette population juvénile majoritaire démographiquement et minoritaire en matière de prise de décision», nous a indiqué, hier, le président de l'association RAJ, M. Fersaoui Abdelouhab. Les 150 jeunes qui ont pris part à cet université d'été ont estimé que la jeunesse algérienne qui a été longtemps glorifiée utilisée pour des considérations politiques n'a pas eu au retour les solutions pratiques sur tous les plans. «Conscients du rôle que les jeunes peuvent jouer dans tous les domaines, nous avons donné l'importance à la question et comment les impliquer dans les affaires publiques et faire d'eux les acteurs», a ajouté le président du RAJ comme pour expliquer le choix du thème «Pour une participation effective et efficace des jeunes dans la gestion des affaires publiques.» «Nous avons mis à la disposition d'un échantillon de la jeunesse algérienne activant dans le mouvement associatif cet espace pour échanger et débattre en toute liberté des questions qui touchent les jeunes et les pays», a-t-il souligné, soutenant qu' «une seule rencontre ne suffit pas pour tout aborder». «La jeunesse algérienne n'est pas intéressée réellement par la politique et les affaires de la cité, mais elle est consciente de ce qui se trame et des défis à relever à l'avenir», constat M. Fersaoui, mettant en exergue «l'insuffisance des espaces de débat pour une expression libre». Les participants à cette université d'été ont souligné «l'importance de lutter pour se réapproprier des espaces de liberté et d'expression et pour un cadre juridique garantissant l'émergence d'un mouvement associatif fort et capable de contribuer au développement de la société. Il y a lieu de noter que cet événement a vu la participation d'environ 130 jeunes «âgés entre 18 et 35 ans», acteurs associatifs et syndicaux, issus de 19 wilayas et 23 associations nationales du pays. Trois jours durant, ils ont mené une réflexion collective et débattu en toute liberté des questions d'actualité à travers l'organisation de conférences débats qui ont été animées par des universitaires et des experts en la matière. Plusieurs ateliers thématiques sont prévus pour permettre aux jeunes d'analyser les politiques publiques. Les recommandations feront l'objet d'un plaidoyer auprès des pouvoirs publics et partenaires sociaux et politiques.