Plus de 3000 victimes de coups et blessures volontaires par armes blanches ont été prises en charge par les services de la médecine légale de l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre durant les sept premiers mois de l'année en cours, soit une quinzaine de cas par jour. Le bilan des activités de ce service communiqué par la cellule de communication de cet hôpital fait ressortir qu'avec 462 cas de CBV, le mois de juin a enregistré le plus grand nombre de victimes, suivi par le mois d'avril avec 461 cas et le mois de mai avec 454 cas. Le recours aux armes blanches devient de plus en plus un réflexe banal chez les agresseurs. Il suffit, en effet, d'une petite dispute, parfois pour des raisons futiles, pour sortir un couteau et le planter dans le corps de son vis-à-vis. Les victimes se dirigent vers le service de médecine légale dans le but d'une prise en charge médicale et l'obtention d'un certificat prouvant la durée d'incapacité en fonction de la gravité de la blessure. Les services hospitaliers ont tiré, à maintes reprises, la sonnette d'alarme après une augmentation effrayante des cas d'agression à l'aide de diverses armes blanches prohibées. Il est apparu à travers des enquêtes préliminaires avec les victimes que la plupart des blessures causées sont dues à des bagarres entre amis et voisins, et même entre étrangers, pour des motifs futiles, et la plupart des victimes sont des jeunes, y compris les femmes et les filles victimes de violence par les maris et les membres de la famille. Cela s'ajoute au cas de vol par agression et la guerre des gangs. Un couteau dans la poche : une mode. Pour certains, le couteau est un moyen pour se défendre, pour d'autres, pour agresser. Il est vrai que dans la plupart des cas, les coups de couteau portés ne sont pas assez forts pour tuer, mais ils laissent des traces indélébiles sur les victimes. Plusieurs mesures ont été prises par les services de sécurité pour faire face à ce phénomène et protéger les citoyens.