Les services de médecine légale, relevant de l'EPH de Tissemsilt, ont enregistré un total de 12 enfants victimes d'agressions sexuelles au courant de l'année 2012. Ces chiffres sont effrayants. Selon les spécialistes dans le domaine de la maltraitance des enfants, ces chiffres ne reflètent nullement la réalité, étant donné qu'un nombre plus important de victimes reste méconnu des services de santé. Et pour cause, le sujet des agressions sexuelles sur les enfants fait partie encore des tabous de la société qui, malheureusement, dénigre plus les victimes que les coupables de ces crimes. Sans oublier que la prise en charge psychologique devant être automatique et immédiate pour ces victimes n'est souvent pas de rigueur chez la grande majorité. Pis encore, les auteurs de ces attentats d'agressions et de violences sexuelles, d'après le constat des services de médecine légale, sont habituellement connus de leurs victimes, c'est-à-dire un voisin, un parent, un ami, qu'on a du mal à dénoncer de crainte que les choses empirent. Selon le bilan établi et présenté par Akache Hocine, médecin légiste, lors d'une émission radiophonique, la médecine légale de la wilaya de Tissemsilt a procédé, durant toute l'année 2012, date d'ouverture de ce service, à l'étude de pas moins de 583 cas, dont 150 ayant trait aux femmes. Ces dossiers concernent les délits répréhensibles par la loi, à l'exemple de 479 cas pour coups et blessures volontaires (CBV), 87 autres accidentés de la route, 12 pour violence sexuelle, 2 cas pour grossesse en dehors du mariage et 128 cas pour bagarres familiales.