Le PDG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, a déclaré hier que le dossier de la demande d'augmentation des tarifs de l'électricité est au niveau du gouvernement, la commission de régulation de l'électricité ayant terminé son travail. Le responsable de Sonelgaz, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse relative au projet de Hadjret Enouss, a expliqué qu'à chaque fois qu'il y a un investissement dans la production, cela a des répercussions sur les coûts et, partant, sur les tarifs qui doivent être appliqués. Les financements sont assurés soit par une hausse des tarifs, soit par une intervention de l'Etat, a-t-il indiqué. L'Etat doit se déterminer, a déclaré M. Bouterfa. Pour Sonelgaz, il faudrait une augmentation des tarifs d'environ 35 % pour atteindre le prix réel, mais la demande d'augmentation a porté sur une fourchette allant de 10 à 15 %. L'entreprise espère une intervention de soutien de l'Etat dans le cas où le gouvernement voudrait éviter une augmentation des tarifs. En clair, si le gouvernement refuse d'autoriser Sonelgaz à augmenter ses tarifs, il devra mobiliser une subvention. Il faut rappeler que la demande de Sonelgaz date du début de l'année 2006 et que deux augmentations avaient eu lieu en 2005. Il sera difficile au gouvernement d'autoriser maintenant une augmentation des prix de l'électricité au moment où des négociations serrées sur les salaires ont lieu. La rentrée scolaire et l'approche du mois de Ramadhan sont d'autres facteurs qui ne favorisent pas ce genre d'annonce. C'est ce qui explique que Sonelgaz suggère la formule de la subvention en attendant des jours meilleurs. Au mois de février 2006, le PDG de Sonelgaz avait déclaré que l'entreprise avait demandé à la commission de régulation de l'électricité l'autorisation d'augmenter les tarifs de l'électricité de 10 à 15 %. Cette demande a été motivée par les investissements importants qui doivent être faits par l'entreprise, soit un besoin de 400 millions de dollars pour augmenter ses capacités. Au mois d'avril, le premier responsable de Sonelgaz avait déclaré que le relèvement des tarifs était légitime vu qu'il permettra à l'entreprise de financer ses projets. Les prix actuels seraient de l'ordre de 65 % des tarifs réels qui devraient être appliqués, selon Sonelgaz. La réalisation du programme de centrales électriques à court et à moyen termes, pour répondre à la demande croissante qui s'est située aux environs de 8 % en 2005, a besoin de financement, avait expliqué le PDG. Il avait situé autour de 15 % l'augmentation. Le dossier était au niveau de la Creg qui est chargée, selon la loi, de fournir un dossier au gouvernement avant de donner l'autorisation à Sonelgaz d'augmenter ses tarifs. Avec les prix actuels, Sonelgaz ne peut pas financer son programme de développement à moins d'une intervention de l'Etat, selon son responsable. Au début du mois de septembre, le PDG de Sonelgaz était revenu à la charge à l'occasion d'une rencontre à l'hôtel El Aurassi. Il avait déclaré que le dossier de la demande de l'augmentation des tarifs était gelé. La conférence d'hier sur le projet de centrale de Hadjret Enouss a été une autre occasion pour M. Bouterfa de revenir à la charge. Même si la conjoncture ne semble pas favorable, sur le plan économique la demande est justifiée. Il reste à savoir comment le gouvernement va répondre à cette sollicitation. Comme il reste à savoir comment Sonelgaz compte améliorer la qualité de son service au bénéfice de sa clientèle et travailler aussi à la réduction des coûts.