Des mesures contre certains cadres de l'administration seront prises dans les jours prochains, a déclaré, hier, Hocine Ouadah, wali de Constantine. Ce dernier, qui n'a pas manqué d'exprimer sa colère comme à chaque fois, a effectué une visite aux différents projets en souffrance entrant dans le cadre de l'évènement culturel de 2015, comme le centre des arts, l'esplanade de la mosquée Emir Abdelkader, l'hôtel Cirta et le musée des figures historiques (ancien siège de la Medarsa). Le wali a menacé, pour la énième fois, de sanctionner certains cadres tout en les accusant de laxisme. Il a affirmé aussi que beaucoup de problèmes ont été rencontrés, déplorant au passage certains comportements qu'il a jugés inadmissibles, de la part des cadres administratifs. C'est pourquoi, dit-il, il a saisi les ministres de tutelle afin de régler ce problème. «Il est vrai qu'il y a eu des manquements dans certains nombres de services administratifs. Mais ce qui est sûr, est que nous allons apporter prochainement des correctifs de manière à ce que tout le monde s'implique dans ce processus de développement. Ceux qui ne veulent pas travailler nous allons les libérer. Qu'ils restent chez eux. On va se débarrasser des bras cassés», a-t-il menacé. Tout porte à croire que le chef de l'exécutif visait la direction des équipements publics (DEP), maître d'ouvrage dans l'ensemble des projets visités. Le directeur de cette administration a été maintes fois interpellé par le chef de l'exécutif sur ces dossiers, notamment lors d'une réunion tenue la semaine dernière avec les entreprises qui se sont plaintes de la bureaucratie et le retard dans les paiements de la part de la DEP. Et pour dégager totalement la responsabilité de la wilaya, Ouadah est allé jusqu'à se contredire quand il a tenté de justifier les retards de livraison des chantiers par des «surprises» rencontrées lors des travaux concernant les anciennes bâtisses. «Nous ne pouvons pas dire que ces travaux sont en retard. Car, il faut d'abord décharner l'immeuble afin d'établir l'étude. Et même l'étude se fait au fur et à mesure du lancement des travaux. Nous faisons face à des imprévus qui ont recalé la date de la livraison. Ce retard est indépendant de la volonté de l'entreprise, du maître de l'ouvrage et le bureau d'étude. C'est pour ça qu'il faut rester précautionneux quand on évalue la situation», a-t-il souligné.