Le Tech Camp est une série de conférences qui se déroule dans plus de 90 pays à travers le monde, visant à mettre en rapport les spécialistes des TIC, avec les organisations de la société civile et les jeunes actifs. Après les deux premières éditions de «Tech Camp», tenues à Ouargla en 2013 et à Béjaïa en 2014, la troisième a été organisée à Constantine, les 19 et 20 septembre courant. Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre du projet Promouvoir l'éducation, l'altruisme et l'engagement civique (Peace) est à l'initiative de World Learning Algeria, en partenariat avec l'université Frères Mentouri de Constantine et la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH). C'est autour du thème «Communiquer le succès : TIC pour capturer l'impact social» que cette rencontre a regroupé 150 jeunes, originaires de 37 wilayas, encadrés par 9 experts nationaux et internationaux (Américains, Marocains et Tunisiens) dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC). Il faut reconnaître que le slogan est quelque peu vague, peu informatif, voire imperceptible. «Promouvoir l'échange entre les jeunes du mouvement associatif sur de nouvelles façons d'utiliser les technologies de l'information et de la communication», avait expliqué Leah Bitat, directrice du World Learning Algeria. World Learning est une organisation internationale à but non lucratif qui vise à responsabiliser les gens et renforcer les institutions à travers l'éducation, le développement durable et des programmes d'échange dans plusieurs dizaines de pays. En Algérie, elle est présente et active depuis dix ans. Elle œuvre au développement socioéconomique et à l'engagement civique des jeunes. Elle a géré des programmes de développement de l'éducation depuis 2005, en commençant par un partenariat avec le ministère de l'Education nationale pour réformer le programme d'enseignement de l'anglais comme langue étrangère. Depuis, World Learning a établi des partenariats avec les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et continue de développer la capacité des institutions algériennes à fournir des programmes éducatifs de haute qualité, qui préparent les jeunes à réussir dans le monde du travail. Ces jeunes, présents samedi et dimanche derniers à l'hôtel Marriott où s'est tenu le Tech Camp, assez enthousiastes, ont pris part à une série de workshops, brainstormings et séances de networking. Une terminologie anglo-saxonne qui régit le domaine des TIC et dont la finalité «est de développer et de renforcer la capacité organisationnelle et l'expérience professionnelle à travers une meilleure utilisation des TIC et des médias sociaux», a précisé Andrew Ferrand, l'un des experts. Historique Le Tech Camp est une série de conférences qui se déroule dans plus de 90 pays à travers le monde, visant à mettre en rapport les spécialistes des TIC avec les organisations de la société civile et les jeunes actifs. Tech Camp, ou «le camp de la technologie», est une réunion d'été qui met l'accent sur l'éducation et la technologie. Cette formule qui a vu le jour et a évolué aux Etats-Unis, s'est transformée au fil des années et a donné naissance à plusieurs «camps» de par le monde mais toujours dans le respect de la vocation initiale. C'est l'ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik, qui a donné le coup d'envoi de cette manifestation, laquelle a pour finalité de «promouvoir des échanges entre les jeunes, membres du mouvement associatif sur de nouvelles approches des TIC et médias sociaux afin d'aplanir les écueils rencontrés dans leurs communautés respectives», a-elle suggéré, tout en insistant, face à la presse, sur «l'importance d'orienter les jeunes vers un meilleur usage des technologies, particulièrement les réseaux sociaux qui doivent rester un moyen de communication, dans le sens positif». Pour sa première visite à Constantine depuis son installation à la tête de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, le 15 août 2014, la diplomate a abordé le rôle et l'importance de la communication, deux paramètres à développer, notamment quand il est question d'intérêts collectifs. Joan Polaschik qui, visiblement, attache un intérêt particulier à l'éducation, a axé son intervention sur les relations bilatérales dans les volets éducatif et économique, d'où son souhait formulé «de renforcer les liens entre les deux pays dans ces domaines qui forment le socle d'une société en bonne santé». Deux jours durant, les 150 jeunes, sélectionnés sur 950 candidats, ont suivi une formation intense. «Nous créons des centres de carrière pour aider les jeunes dans leur formation professionnelle et dans la recherche d'un emploi. Nous aidons aussi les jeunes à mieux utiliser les nouvelles technologies et les médias sociaux dans la recherche d'un travail. Nos experts animeront des conférences interactives et des ateliers pour aider les apprenants à monter leurs projets ou à étudier les projets déjà mis en route», a précisé la direction de Learning Algérie.