Intervenant en marge du lancement du site web de la police algérienne, le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, a annoncé, hier, le renforcement du dispositif de sécurité par de nouveaux policiers dans la capitale à la veille du mois de Ramadhan. « Quelque 3000 policiers ont été déjà affectés à Alger et un millier d'autres le seront incessamment. La question de la sécurité est une de nos priorités et celle également du gouvernement qui n'a jamais marchandé sur les moyens... », a-t-il déclaré. A propos des menaces du GSPC, notamment depuis son ralliement au réseau d'Al Qaîda, Ali Tounsi s'est montré rassurant, en affirmant : « Leurs menaces ne nous font pas peur. S'ils avaient les moyens de faire quelque chose, il l'auraient déjà fait. Nous avons pris toutes les dispositions et obtenu les moyens nécessaires pour assurer la sécurité. Vous avez déjà remarqué qu'à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit, des barrages routiers de contrôle sont dressés dans de nombreuses régions et quartiers pour assurer la quiétude des citoyens. Ces derniers sont appelés, néanmoins, à être plus vigilants, mais aussi à plus de coopération. » Le patron de la police a reconnu, cependant, que l'été qui vient de s'achever a été marqué par une recrudescence des attentats, comparativement aux années précédentes. Une activité qu'il a imputée à « quelques » éléments en armes, sans pour autant avancer une estimation de leur nombre en dépit de l'insistance des journalistes. « Le jour où je leur ferai l'appel, je vous donnerai leur nombre », a-t-il ironisé pour mettre un terme au sujet. Interrogé sur les dernières déclarations des ex-responsables du parti dissous repentis et des anciens chefs terroristes graciés, en dépit des dispositions de la charte leur interdisant toute activité politique, Ali Tounsi s'est montré très serein. Il a tout simplement répondu : « Ce ne sont pas les repentis qui nous inquiètent, mais ceux qui sont toujours en armes. De plus, peut-être que ces repentis vont lancer un appel pour les faire descendre des maquis. » Une réponse qui tranche avec les propos rassurants tenus quelques minutes plus tôt en début du point de presse. Revenant sur l'effort de modernisation de l'outil de travail des services de police et surtout l'ouverture de cette institution au grand public, M. Tounsi a mis l'accent sur « l'importance de la confiance du citoyen, mais aussi du petit policier dans l'accomplissement de son travail. Les actions de proximité, notamment à travers la communication, sont à même de créer des ponts entre les citoyens et la police. Ce site web (www.policealgerienne.dz) va permettre au grand public d'être informé sur les activités de la Sûreté nationale, mais également sur ses missions. Il pourra également avoir accès aux services des 48 chefs de sûreté de wilaya à travers le pays, mais également à des informations d'intérêt général, comme les avis de disparition ou les appels à témoins ». Mieux encore, le patron de la police a annoncé qu'un projet de modernisation des systèmes de recherche est actuellement en cours et consiste à doter les véhicules chargés du contrôle routier de petits ordinateurs de bord leur permettant d'avoir accès directement au fichier des personnes recherchées et de contrôler ainsi l'identité d'un suspect. « Le projet d'intranet reliant les commissariats et les services de la DGSN est en cours de réalisation. C'est une question de temps (...). Il se réalisera avec la collaboration d'autres secteurs dans un temps très court. Nous avons toujours axé notre action sur la participation et la coopération du citoyen, qui représente le premier maillon de la chaîne pour la sécurité publique. » A ce titre, a-t-il ajouté, le lacement du site web s'inscrit dans le cadre de cette politique, mais également pour instaurer une bonne communication entre le commandement et la base, précisant que les responsables de l'institution ont besoin de « la confiance du petit policier », a-t-il noté. A signaler que le nouveau site web de la DGSN, lancé en présence du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, conçu et développé par des cadres de la Sûreté nationale, hébergé par la DGSN, propose un menu varié consacré notamment à la présentation détaillée de l'institution et au contact avec le citoyen, à l'historique de la police algérienne, son organigramme, ses structures territoriales, ses publications, actualité, les mouvements transfrontières, les statistiques de la criminalité et autres, la formation et le recrutement au sein de cette institution. Le menu consacré au contact avec le citoyen propose, également, plusieurs rubriques, telles que avis de recherche, appel à témoin et liens utiles. A cette occasion, à cette occasion, le ministre de la Communication a mis l'accent sur les étapes importantes parcourues par la police algérienne en matière de modernisation de ses services et de l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication.