Dans l'espace, les forces du jour et celles de la nuit se disputent pour assurer leur suprématie. Entre le groupe du jour, du soleil et la lumière, et celui de la nuit, la lune et l'obscurité, c'est une lutte pour celui qui sera le plus fort. Alors que les débats s'intensifient, une vague de froid intense arrive et menace la rivière où des fleurs rares risquent de mourir. Seule une intervention des forces du jour et de la nuit, avec l'aide du vent et des nuages pourra sauver les fleurs de la rivière. Pour le faire, trois étoiles mèneront un long périple pour convaincre ces forces de laisser leurs conflits de coté et agir ensemble pour sauver la rivière. Une tentative qui finira par réussir. Basée sur un texte de Faiza Berkane, la pièce «Zahrat El Ouadi» (la fleur de la rivière) produite par le théâtre régional d'Oum El Bouaghi et mise en scène par Mohamed-Islam Abbes, est une invitation à la paix et à la tolérance pour l'intérêt de toute l'humanité. L'œuvre interprétée en arabe classique a été marquée par un recours réussi à la chorégraphie sur une scène dépouillée de décor, où l'on ne voit qu'un simple écran sur lequel furent projetées des images de l'espace. Le jeu des acteurs a été très correct et sans aucunes fioritures. Présentée jeudi dernier en générale au public du théâtre régional de Constantine dans le cadre de l'évènement culturel de 2015, la pièce est qualifiée d'un véritable défi par son metteur en scène Mohamed-Islam Abbes. Ce dernier, et lors d'une conférence de presse animée au siège du théâtre régional de Constantine, en compagnie du directeur du théâtre d'Oum El Bouaghi, Mhamed Akidi, et du critique littéraire Rabah Houadef, a préféré ne pas trop s'étaler sur l'œuvre en elle-même, laissant le soin au public de la juger sur scène. «La commission de lecture installée pour le choix des œuvres remises dans le cadre de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe nous a proposé le texte de Faiza Berkane intitulé Zahrat El Ouadi ; un texte au contenu abstrait ; je ne dirai pas qu'il a été facile ni difficile pour nous pour le transformer en une œuvre théâtrale, mais je dirai que nous avons tout fait pour lui donner une dimension esthétique et le présenter au public d'une manière professionnelle, avec une meilleure chorégraphie», explique le metteur en scène. Le conférencier ne manquera pas de saluer les 15 jeunes acteurs, dont quatre filles, qui ont travaillé d'arrache-pied, jour et nuit et en un temps record pour finaliser cette œuvre et être au rendez-vous sur les planches du TRC. Notons que la pièce, a été programmée par le département théâtre de la manifestation culturelle de 2015 durant trois jours au TRC (de jeudi à samedi), avant de faire sa tournée dans d'autres théâtres nationaux.