Le personnel de nettoiement de l'APC et les forces de l'ordre ont procédé, hier à l'aube, dès cinq heures du matin, au lieu dit « marché des 40 logements », à l'évacuation des marchands ambulants et à l'enlèvement des montagnes d'immondices qui se sont amoncelées en contrebas de ce quartier. L'opération n'était pas de tout repos, surtout pour les policiers qui s'étaient préparés en conséquence pour parer à d'éventuels dérapages. Les dernières tentatives de délocalisations se sont presque toutes heurtées au refus des marchands de se soumettre à l'ordre. Bien plus, lors d'une opération similaire, c'est le maire qui a failli payer de sa personne cette volonté d'assainir les lieux. Les marchands de fruits et légumes et ceux de la friperie, stupéfaits parce que non avisés, étaient eux, sur le qui-vive. Certains nous ont exposé leurs craintes de voir leur activité cesser à l'orée du mois de ramadhan. « Qu'ils nous désignent un lieu approprié pour continuer à exercer notre activité, sinon quel sera notre sort ? », s'exprimait un concerné sur un ton coléreux mais contenu. « Nous voudrions nous inscrire dans la légalité. Pourquoi ils ne nous autorisent pas à exercer librement et dans le cadre des lois ? », s'interroge-t-on encore. Dans ces marchés clandestins qui pullulent, devenus par la force des choses une fatalité ingérable, il y a le souci de sécurité et de la salubrité publique qui pèsent sur l'environnement immédiat et sur la santé des consommateurs. Des centaines de locaux commerciaux à destination des jeunes ont été ou sont réalisés. Certains restent étrangement fermés. L'ex-maire, qui avait préconisé une solution médiane intéressante, n'a pas pu voir concrétiser son projet. L'actuel n'a pas daigné, hier, décrocher son téléphone et c'est beaucoup dire de la communication qui sied à céans !