Dans le cadre des festivités pour la commémoration du 60ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée, l'amphithéâtre de l'université chadli bendjedid d'el tarf a abrité, hier, une rencontre sur «le rôle du cinéma dans la connaissance de la cause algérienne». l'assistance était dominée par la famille révolution, moudjahidine et enfants de chouhada,venue en force pour rendre hommage à amar laskri, réalisateur de «patrouille à l'est», tourné en 1970 dans la région et écouter benatia adelhamid, producteur et scénaristed'un film fiction sur la révolution tourné dans les décors de la wilaya d'el tarf. le film, tiré de faits réels, retrace les péripéties d'un groupe de moudjahidine au lendemain du cessez le feu aux prises avec un officier français qui a refusé d'appliquer l'accord du 19 mars. le film retrace aussi le dilemme des harkis au moment où la france va les abandonner à leur sort. mais en fait, la vraie vedette de cette rencontre est le moudjahid amar benouada, le dernier des 22, qui a fait le déplacement malgré son âge et son état de santé. il a raflé la mise, car il a eu droit à tous les éloges et il a même arraché des sourires gênés lorsqu'il s'est aventuré sur une version de la démission de chadli bendjedid. l'autre invité, en guest star, est l'un des protagonistes du film «patrouille à l'est», hadjadji layachi, originaire de hammam nbaïl dans la wilaya de guelma. un vieux monsieur âgé de 87 qui est venu aujourd'hui et qui a joué le rôle du guide pour la patrouille qui, rappelons-le, devait accompagner un prisonnier français à ghardimaou (tunisie).