Les habitants du lotissement El Barda, situé à Djebel El Ouahch, sont revenus à la charge pour exprimer leur ras-le-bol et lancer un S.O.S. En direction des autorités de la ville. Hier matin, ils ont organisé un mouvement de protestation devant le cabinet du wali, avant de se diriger après vers la direction des mines, afin de demander aux autorités locales de régler leurs problèmes qui datent depuis des années. Dans une lettre adressée au wali, dont El Watan détient une copie, les habitants de ce lotissement, qui comprend 1200 lots de terrain avec actes notariés, affirment que l'aménagement de ce site, manquant de toutes les commodités, a été inscrit par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) à la fin de l'année 2014, mais à ce jour, il n'y a aucune initiative pour lancer les travaux. Ils estiment que cette situation est rocambolesque, plus particulièrement face au silence des autorités locales, imposant aux citoyens concernés de vivre ce calvaire chaque jour. Dans leur correspondance, les habitants d'El Berda, qui revendiquent également la réalisation du réseau des eaux usées, l'éclairage public, l'alimentation en gaz naturel et en eau potable, ainsi que l'aménagement des accès vers leurs demeures, n'ont pas manqué aussi de dénoncer la propagation des constructions illicites sur les lieux. «Certains logements ont été construits sur des terrains destinés à accueillir des équipements publics, à l'instar d'une école, une polyclinique, un centre de formation professionnelle, et autres infrastructures d'utilité publique», indiquent-ils. C'est pourquoi ils demandent l'intervention urgente du wali afin d'empêcher «ce massacre» des lieux dont la vocation essentielle est de répondre aux besoins des riverains. En outre des mouvements de protestation, ces habitants ont saisi aussi plusieurs fois, depuis l'année 2013, les responsables de la wilaya en l'occurrence le wali, le P/APC, le P/APW, l'ancien directeur de la santé, le DUC, le chef de daïra et le délégué du secteur urbain de Ziadia ; malheureusement, leurs requêtes sont restées lettre morte. Ce silence cacherait-il une affaire scabreuse ? «Le devoir de l'Etat est de protéger le citoyen est ses biens. Nous demandons l'application de la loi et l'intervention rapide pour régler nos problèmes», ont-ils écri.