La dernière opération d'éradication des bidonvilles et de constructions illicites a suscité le mécontentement des oubliés. Les habitants de la cité Bordj Tsaour, qui attendaient avec impatience et depuis des lustres un geste des autorités sont dépités. Le quartier, longeant la voie ferrée et situé à proximité de la zone industrielle, fait face à d'innombrables contraintes. L'absence d'eau potable, d'un réseau d'assainissement des eaux usées, de gaz naturel et de routes devant mettre un terme à l'isolement de ces habitants, sont entre autres les problèmes de ces « nomades » qui refusent cette appellation. Le P/APC, qui nous a qualifiés de nomades, lors d'une intervention radiophonique, se trompe. « Nos enfants et nos parents, enterrés à Sid El Khier, sont nés à Sétif », diront des citoyens qui se sont approchés de nos bureaux. Nos interlocuteurs profitent de l'opportunité pour nous montrer les différentes correspondances adressées aux autorités restées de marbre. Ils saisissent l'occasion pour inviter le chef de l'exécutif à mettre un terme à cette situation.