Le commerce informel a la peau dure au centre-ville des Issers, à 23 km à l'est de Boumerdès. Le nombre de baraques illicites et de vendeurs à la sauvette y augmente de jour en jour. L'espace jouxtant l'arrêt de bus et la zaouïa de Cheikh Sidi Abderrahmane Ethaâlibi est devenu un marché où tout se vend et s'achète dans une anarchie indescriptible. Ici, les baraques de fortune construites à base de matériaux hétéroclites ont conféré au centre-ville un décor de bidonville. Un bidonville cerné de blocs d'habitations où le cadre de vie laisse vraiment à désirer en raison de l'insalubrité et des odeurs qui se dégagent des lieux. Ce souk aux allures tentaculaires se trouve à 200 mètres du nouveau marché de proximité — fermé à ce jour — et du siège de l'APC, mais aucun responsable ne daigne intervenir pour l'éradiquer ou stopper son extension, au détriment de l'arrêt de bus et des espaces servant d'aires de jeu. «Cela fait plus d'un an qu'on parle de la distribution des 40 locaux du nouveau marché et de son ouverture en vue de recaser les marchands ambulants, mais rien de concret n'est fait», dénonce un résidant de la cité des 48 Logements, exaspéré par le brouhaha et autres nuisances occasionnées par les adeptes de l'informel. Il y a une année, ces derniers étalaient leurs marchandises à même le sol. Aujourd'hui, certains ont érigé des locaux en parpaing où ils vendent même de la viande et des produits périssables, au mépris des conditions d'hygiène élémentaires.