Dans ce dossier nous commencerons par décrire cette vision chaotique, qui saute aux yeux mais qui ne dérange à ce que l'on voit personne, même pas les services de la DCP sensés contrôler tout ce monde qui vivote et traficote dans l'interdit. L'abattage clandestin des moutons en pleine insalubrité au souk de Mesra, la vente des sardines dans le non respect des normes, qui incluent les horaires, la vente du pain à même le sol au souk Ain Sefra et au centre ville ainsi que les produits périmés liquidés, par des grossistes aux profits des vendeurs à la sauvette. Mais à ce que l'on voit, au lieu que les services de la DCP, s'occupent de la mission dont ils sont en charge, ils n'ont pas trouvé mieux que d'incriminer le journal Réflexion. A ce propos nous leur conseillons d'aller voir du côté d'Ain Sefra, où l'informel et la qualité des produits qui se vendent à leur barbe, risquent de créer une vraie pandémie. Sans conviction, aucune, deux articles parus récemment sur notre quotidien ont traité de l'abattage illégal et clandestin à travers la wilaya de Mostaganem. Et la preuve en est qu'à une quinzaine de jours seulement du scoop médiatique à coup de décrets et de fonctionnaires, y compris à travers les ondes, l'abattage anarchique, la vente de produits périmés, le non respect d'hygiène et autres fléaux nuisibles à la santé du consommateur se portent bien aux risques et périls de ce dernier. QUAND LA MORT SEVIRA De la Grande Bretagne à la Chine et de l'Indonésie à l'Egypte en passant par le Vietnam, on guette et on épie la moindre somnolence de l'oiseau en cage, de la poulette et de la vache. La moindre somnolence mettra sur le qui-vive toute une nation et mettra en branle gouverneurs et gouvernements. C'est que l'on mesure la portée des catastrophes dues aux pandémies. On a en mémoire la grippe espagnole, la myxomatose et autres épidémies de choléra. La peste qui emporta tant chez nous autres, les oublieuses, et qu'Albert Camus en fit toute une « histoire », n'est qu'un papier parmi tant d'autres qui traitèrent également de typhus et de variole. L'Ebola ? Ne connais pas et ça n'arrive qu'aux autres. Et pourtant, de temps à autre, on signale chez nous des morts mystérieuses chez l'adulte comme chez l'enfant et sans qu'aucune suite ne soit donnée. SOUK MESRA OU L'ABSCENCE DE LA DCP EST BIEN REMARQUEE Mesra, vendredi. Personne au monde n'arriverait à décrire le paysage de ce souk où le délit est roi. Une atmosphère poussiéreuse et ingrate enveloppe dattes, confiseries traditionnelles, brochettes, raisin sec, sardines, olives, herbes médicinales et autres denrées alimentaires. Dans ce dossier nous commencerons par décrire cette vision fantomatique qui saute aux yeux mais qui ne dérange à ce que l'on voit personne même pas les services de la DCP sensés contrôlés tout ce monde qui vivote dans l'interdit. A commencer par l'abattage des moutons qui se fait, en plein milieu du Souk qui grouille de monde, et qu'enveloppe la poussière qui se dépose, sur la viande et que sans aucune précaution à savoir sans le contrôle d'un vétérinaire, pour se demander où est la DCP qui n'a jamais effectuée de ronde dans ce souk. En effet il n'y a pas que l'abattage des moutons il y a celui des poulets. Un petit tour à la « boucherie » ambulante. Indescriptible, avais-je dit. Oui, on ne peut décrire d'aussi nauséabondes odeurs et il faut savoir où mettre les pieds. Quand le boucher est serré, c'est contre le mur qu'il se soulage devant l'assistance, avant de vous servir vos côtelettes de caprin qu'il vous fait passer pour de l'agneau. Le geste vous parait anodin et pourtant, il en a hospitalisé pas mal. Chez nous et chez d'autres. Quoique l'on dise, l'abattage hors normes, non-règlementaire et illégal bat son plein. Un délit. Petit ou grand, tout le monde reconnait que par les temps qui courent, il risque de se transformer en crime. Un crime faute du manque de contrôle et d'impunité. Le vendredi étant un jour de repos hebdomadaire, y aura-t-il un quelconque responsable pour gérer ce tableau assombri par la négligence totale des services devant superviser cette « foire » hebdomadaire où l'illégal côtoie le légal en toute .impunité. LA MORT DANS LA BONNE HUMEUR Au souk de Mesra, il y règne une ambiance bon enfant du côté de chez les bouchers. Une humeur et une gaité particulières. Les marchands insistent avec dédain à ce que leurs dents paraissent afin de souligner l'étal qu'ils vous présentent, alors que vous êtes agressés par des odeurs pestilentielles de déchets d'abats, de sang coagulé et de restes de contenu de panses en amas verdâtres sur lesquels un « égorgeur » hebdomadaire vous fait l'affaire. Le couteau passé et la saignée terminée, la bête est tirée par le second qui lui « fait la peau » en un clin d'œil. Le plein air de l'abattage est appelé « abattoir » sans aucune ironie. Chèvres, boucs et brebis attendent allongées à même le sol, un preneur qui aurait épuisé sa marchandise pour les sacrifier, faute de quoi, ils auront la vie sauve. Ces animaux qui n'ont pas eu la chance d'être vendus plus haut près des négociants en matériaux de construction ont été introduits au marché moyennant 150 dinars la tête. Si l'éleveur introduit au souk dix bêtes, ce sera 1500 dinars et le retour chez lui ne serait pas rentable. Mieux vaut un couffin plein au retour tout en évitant les frais de transport du cheptel. LES MEANDRES DE LA RUSE Les services vétérinaires étant gratuits, qu'est-ce qui pousse les bouchers à pratiquer cet abattage clandestin ? Un secret de Polichinelle. L'abattage clandestin se fait au dépens de la qualité et vous pouvez constater de visu les conditions d'hygiène indignes dans un pays qui construit des satellites et projette des centrales nucléaires. Des conditions d'hygiène moyenâgeuses. Et si nous y sommes retournés, c'est pour constater l'application à la lettre des décrets et arrêtés et réjouir le citoyen que l'Algérie nouvelle est là à son grand étonnement. Etonnement pour étonnement, ce sont les prix pratiqués qui nous ont assommés. L'agneau ou mieux faux-agneau et pseudo-agneau est cédé à 760 dinars, la viande de vache que l'on fait passer pour du veau à 680 dinars. Le poulet est accordé à 240 dinars et là, c'est une autre paire de manche, car à voir les cous de dindes alignés et manipulés par des mains sales qui triturent les billets crasseux et où pullulent tous les germes que connait la biologie à quelques microbes près, vous enlève l'appétit et l'amour du tourne broche. L'abattage bat son plein après dix heures du matin quand le vétérinaire, dit-on, range son cartable. Et « quand le vétérinaire n'est pas là, les bouchers dansent ». La coriace viande de chèvre est cédée pour 400 dinars pour les avertis et pour les non avertis, « elle se fait passer » pour de l'agneau. Question économie : si un aller-retour Mostaganem-Mesra revient à 50 dinars, qu'économiserait un père de famille sur un kilogramme de chair tous types confondus ? Etant donné que la majorité ignore les conditions d'abattage au souk de Mesra, une vidéo sur le site de notre quotidien laissera abattues bon nombre de ménagères, enfants et mères de familles. Le leurre et la magouille privilégiant le dinar à la santé du citoyen, le célèbre souk qui, initialement, était réputé pour être un marché de véhicules automobiles d'occasions s'est transformé au fil des jours en un brouhaha poussiéreux où tout se vend et tout s'achète dans l'inconsciente indifférence d'un consommateur père de famille de surcroit qui croit économiser là il pourrait payer cher son aveuglement. Qui aura, un jour, le courage de dire non au sacrifice des démunis ? ET SI LA DCP ALLAIT FAIRE UN TOUR A AIN SEFRA AU LIEU D'INCRIMINER « REFLEXION » ! Autre faits qui attirent l'attention c'est ces étalages qui jonchent le sol et où sont exposés des bonbons traditionnels à base de semoule et autres friandises et pâtisseries à l'air libre sans aucune précaution. Dans ce tumulte, il y a aussi ces gargotiers, qui vendent casse croutes et autres sandwichs et que la poussière enrobe, d'où le risque d'intoxication du fait qu'ils ne sont même pas équipés de Frigo pour les produits périssables. Aucune hygiène à ce qu'il semble, d'où l'anarchie ambiante et que complète les cafés traditionnels ambulants sous des tentes, sans l oublier ces vendeurs de beignets qui utilisent la même huile et qui les servent dans des plats en plastique. le Souk de Mesra, n'est pas une exception, car la majorité des autres souks à travers la wilaya sont à son image. Aussi quittons le Souk de Mesra, pour aller voir du côte d'Ain Sefra en plein centre ville de Mostaganem, là c'est pire du fait de la négligence caractérisée des services de la DCP qui ne font rien pour remédier à la situation explosive qui y règne et qui risque un jour de tourner au drame, car les points noirs sont nombreux pour pouvoir les recenser ou les résumer dans un article, cependant l'on peut d'ores et déjà citer les plus importants, en commençant par l'insalubrité repoussante qui a investi ce marché et où l'on retrouve toutes sortes de marchands qui vendent tout et n'importe quoi et que l'absence de tout contrôle où toute autorité fait défaut à l'exemple des services de la DCP dont l'absence ne fait aucun doute. Car dans ce foutoir que l'on appelle Ain Sefra, c'est un drame qui est en train de se jouer au su et au vu de tous, surtout pour ce qui est des produits de large consommation ou les produits périssables, tels que les viandes bovines et ovines, le poulet, le poisson qui sont commercialisés dans des conditions qui appellent à la prudence pour le consommateur car aucune norme n'est respectée quant à la congélation et l'hygiène, pour ne citer que cela. A même le sol ou à proximité d'égouts et d'ordures, l'on retrouve des jeunes qui vendent du pain une denrée vitale pour le consommateur qui s'y précipite pour l'acheter, idem pour la sardine qui se vend à des prix exorbitants ces jours ci et ce jusqu'à des heures tardives de l'après midi alors que ce produit est périssable et que la loi interdit qu'il soit commercialisé au delà de midi car passé ce délai il se détériore et peut être toxique pour le consommateur, le constat étant ce qu'il est le problème du contrôle se pose avec acuité et prouve que la DCP ne fait rien pour mettre fin à ces pratiques qui sont dangereuses pour le citoyen qui n'a pas conscience du danger et préférant s'en laver les mains. Autre fait plus grave, la vente de produits périmés que l'on retrouve chez des marchands ambulants, tels que le concentré de tomate, conserves et fromages et le comble c'est ces baraques transformées en restaurant et qui servent des repas dans des ustensiles qui laissent à désirer et dans un milieu où la saleté est maitresse des lieux. A la lueur de ce constat des plus dépravants, le consommateur est pris en otage par ces vendeurs de la mort et s'interroge sur le rôle des services du contrôle de la qualité et des prix « DCP » concernant cette situation qui empire de plus en plus, car son absence sur le terrain encourage ces charognards qui profitent du laxisme de ces représentants qui ne lèvent même pas le petit doigt pour combattre un tel fléau et pour lequel ils sont payés, devenant complices de cette dérive très grave.