La filiale de Total, Total lubrifiants Algérie, a annoncé hier qu'elle se lancera bientôt dans la production en Algérie. «Nous sommes sur un projet ‘blending lubrifiant'. Nous serons la première marque de lubrifiants privée en Algérie», a déclaré hier le directeur général de Total lubrifiants Algérie, Bernard Carbo, en marge d'une conférence de presse annonçant le lancement du challenge «Startupper de l'année». M. Carbo a précisé que le projet est fin prêt et que plusieurs volets du dossier sont déjà bouclés pour la construction de cette usine : «Nous avons un terrain que le ministre de l'Industrie et des Mines a visité, un permis de construire, un bureau d'études et nous comptons lancer l'appel d'offres après le mois de décembre prochain.» «Il ne manque que le passage à l'ANDI et le lancement des appels d'offres», a-t-il ajouté. Cette future usine aura une capacité de production annuelle de 40 000 tonnes de lubrifiants, alors que le potentiel du marché algérien est évalué entre 180 000 et 200 000 tonnes/an. Et «le premier lubrifiant sortira de cette usine vers la fin du premier trimestre 2017», selon Bernard Carbo, qui affiche même des ambitions d'exportation en Afrique. «On ne va pas se priver de le faire», a-t-il indiqué. Total lubrifiants Algérie, qui opère depuis 2004 sur le marché local, détient 15% du marché en important ses produits de Dubaï et de Rouen (France), à raison de 30 000 tonnes/an. Cette filiale produit une petite partie de sa gamme localement, à Arzew, grâce à un accord de sous-traitance avec Sonatrach. «Seulement, on est limité dans la qualité et dans la quantité de production», reconnaît Bernard Carbo. Cela étant, le patron de la filiale du géant français des produits pétroliers ne manque pas d'afficher d'autres ambitions en matière d'investissements sur le sol algérien. C'est ainsi qu'il n'écarte pas la possibilité de se lancer dans la construction de stations-service. «J'y pense très fortement, quand on aura réceptionné notre projet d'usine de lubrifiants, on se lancera dans ce domaine», a-t-il indiqué. Et d'ajouter : «Il n'y a pas d'obstacle majeur, mais des difficultés. Il n'y a pas de loi qui l'interdise, je crois que ça peut se faire, j'espère qu'on pourra en parler bientôt.» A noter que Total reçoit deux millions de clients/jour dans ses 4200 stations-service à travers plus de 40 pays.