La placette du 1er Novembre (La citadelle), un lieu de détente et de distraction est envahi par l'insalubrité et les délinquants. Cet endroit qui était autrefois animé et dont la population venait se distraire, n'est plus qu'un souvenir. Ce patrimoine architectural authentique, mélange d'histoire, de culture et de nature, étant laissé à l'abandon, connait, de ce fait, une dégradation avancée en raison du laisser-aller des autorités et surtout du comportement négatif et irresponsable de certains citoyens qui ignorent la valeur inestimable de ce site. Située en plein centre-ville, au vieux Bordj, pas loin de l'APC, la placette ressemble à un lieu sinistre. La cour est remplie d'ordures. Les fleurs ne sont plus entretenues et remplacées par des canettes et de bouteilles d'alcool vides. Les bancs publics détruits, ainsi que les balançoires construites pour permettre aux enfants de jouer. Le théâtre en plein air a été saccagé et vandalisé. Des détritus de toutes sortes jonchent le sol, au point que les riverains s'interdisent de mettre les pieds dans cet endroit pourtant très accessible et qui a tout pour plaire. Les visiteurs de cette placette ont tous exprimé leur sentiment de réprobation quant à la gestion désastreuse de cet espace historique. Le personnel qui s'occupe de l'entretien de ce lieu n'est plus opérationnel. L'on y voit que des ivrognes, des toxicomanes ou des personnes aux mœurs légères qui rodent et occupent les lieux, de jour comme de nuit. «Les gens n'y viennent plus comme auparavant», a regretté un retraité qui trouve une place aux alentours de la placette. «Je ne rentre jamais à l'intérieur. C'est dangereux», ajoute-t-il. «L'insécurité qui y règne aujourd'hui serait à l'origine de la désaffection des familles nombreuses qui visitaient autrefois le lieu», affirme-t-il. Un riverain se dit déçu du comportement des autorités qui ne font rien pour remettre cette placette en bon état. Il s'étonne même que les stèles et les tableaux qui sont élevés dans ce jardin, et dont la peinture a vieilli ne préoccupent personne alors qu'ils symbolisent l'histoire et la beauté du pays. «C'est une honte», a-t-il déploré. «Même les commerces qui étaient là dans le passé ont tous disparu», regrette-t-il. Cet état de fait a poussé un bon nombre de Bordjiens très attachés à leur ville à lancer un appel pressant aux autorités et aux citoyens pour redorer le blason terni de cet espace public et rendre à la ville son riche patrimoine culturel et historique, sa beauté d'antan et son attrait.