L'enquête sur la mort par suffocation du jeune garçon, Walid Guendouzi, 8 ans, dont le corps a été découvert mercredi dernier à Hussein Dey, après son enlèvement à Kouba, à la sortie de son école, penche, d'après une source policière, vers la thèse du « drame familial ». Les deux présumés coupables, la tante paternelle, âgée de plus d'une vingtaine d'années, et son époux, avaient été, comme annoncé hier, arrêtés par les services de police le jour même de la découverte du corps. Selon une source au fait des éléments de l'enquête, la principale mise en cause aurait déjà fait des aveux. Elle aurait, d'après la même source, déclaré avoir guetté ce jour-là (mardi dernier), accompagnée de sa fille, âgée de 7 ans, son neveu, qu'elle invitera à les accompagner chez elle, à Hussein Dey, où sa petite famille occupait un F2. Une invitation que le gamin a acceptée sans résistance. Après quelques pas le long de la principale avenue de la ville, elle arrêtera non loin du siège de la mairie un taxi pour se diriger vers son domicile. A son arrivée, elle se serait décidée à ligoter le petit et à lui obturer avec du tissu la bouche, pour éviter que ses cris n'alertent les voisins. Souffrant déjà de crises d'asthme, l'enfant mis dans cette situation aurait rendu l'âme. Elle enfouira son corps sous le lit, jusqu'au lendemain, à 6h, heure à laquelle son époux découvrira le forfait de son épouse. C'est le comportement étrange de celle-ci qui lui fera découvrir le crime, pour lequel il se rendra à son tour complice, en l'aidant à se débarrasser du corps inanimé, en le déposant sur un trottoir du boulevard Tripoli, à Hussein Dey. Le lieu où a été abandonnée la dépouille aurait été déterminant pour la suite de l'enquête menée par les policiers, car aux dires de notre interlocuteur, l'endroit a orienté les recherches vers la tante de la victime qui habite à quelques encablures de là.La femme serait placée actuellement dans une clinique psychiatrique. Ce qui explique peut être le fait qu'elle ne soit pas encore présentée au parquet, tout autant que son présumé complice. L'instruction, selon un officier au commissariat central, est toujours en cours. Les aveux des mis en cause, dit-il, ne sont pas tout à fait suffisants pour l'inculpation. A celle-ci, il faudrait des éléments scientifiques et des preuves matérielles que l'enquête confiée présentement à la section de la police judiciaire d'Hussein Dey devra réunir pour satisfaire à la procédure légale. Interrogée sur ce qui l'avait amenée à envisager un tel acte, elle aurait avoué avoir agi par « dépit ». Son frère, le père de la victime, ayant hérité de la fortune familiale, menait une vie aux antipodes de la sienne ; il aurait été pour elle la cause de son « dénuement ».