Au lendemain de son kidnapping, Walid a été retrouvé mort dans l'immeuble où habite sa tante. Le cadavre de Walid Guendouzi, élève de la 3e année primaire, a été retrouvé, 24 heures après son enlèvement, dans l'immeuble de sa tante à Hussein Dey, à Alger. La victime, qui a été enterrée avant-hier jeudi, a été autopsiée. Les résultats «n'ont pas été révélés». De leur côté, les éléments de la police scientifique ont déclenché des investigations. Les résultats seront rendus publics au moment opportun. Selon le témoignage d'une camarade de classe, âgée de 8 ans, les kidnappeurs, au nombre de quatre, étaient à bord d'une voiture de couleur blanche. Par ailleurs, la famille de la victime n'évoque aucune piste particulière. «L'enfant (qu'Allah ait son âme), était gentil avec tout le monde, ici à Kouba. Tout le monde le connaissait. Je ne peux accuser ni les uns ni les autres», a déclaré, hier, M.Guendouzi Ahmed, père de la victime, à L'Expression. Interrogé sur d'éventuels menaces qui auraient précédé le drame, le malheureux père a déclaré n'avoir rien reçu. Quant au fait que les assassins du petit Walid aient déposé le cadavre dans l'immeuble de sa tante, M.Guendouzi soutient: «Je ne sais pas pour quelles raisons ils l'ont fait. D'ailleurs, sa tante a reçu un choc à la découverte du corps. Actuellement elle est dans un état dépressif.» Avec cet énième drame, le kidnapping des enfants devient un phénomène inquiétant, car Walid n'est pas la première victime et certainement pas la dernière. Ainsi, la vie de beaucoup de nos enfants reste exposée aux dangers du kidnapping au cas où la situation reste inchangée. Mais à qui la faute? A l'Etat (au sens large du mot) ou aux parents d'élèves? La responsabilité, sans doute, est partagée. Il y a d'abord le phénomène de la criminalité qui a pris des proportions alarmantes. Malgré les efforts considérables déployés par les services de sécurité pour assurer le maximum possible de sécurité aux citoyens, la menace d'insécurité persiste toujours dans bon nombre de régions de notre pays. Sous d'autres cieux, les enfants ne peuvent quitter leur établissement sans l'aval des directeurs et les parents d'élève. Or, en Algérie, les concierges et les responsables des écoles s'empressent de faire sortir les enfants des classes.