Les autorités égyptiennes et russes ont déclaré ne pas être pour le moment en mesure d'annoncer les causes du crash. Le chef du Renseignement américain, James Clapper, a indiqué hier à Washington qu'«il n'y avait pas de signe pour l'instant qu'un acte terroriste était à l'origine du crash d'un avion russe dans le Sinaï». Le directeur national du renseignement (DNI), James Clapper, a estimé également «improbable» que le groupe Etat islamique ait les moyens d'abattre un avion commercial en vol, ajoutant toutefois qu'il ne pouvait pour autant «l'exclure» complètement. L'Airbus A321-200 de la compagnie charter russe Metrojet s'est écrasé, samedi à l'aube, dans le Sinaï, après avoir décollé de la station balnéaire égyptienne de Charm El Cheikh pour Saint-Pétersbourg. «L'EI a revendiqué ce crash», a poursuivi M. Clapper, en référence aux affirmations de la branche égyptienne du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique, qui a indiqué avoir agi en représailles à l'intervention russe en Syrie. «Mais nous ne savons vraiment pas si les terroristes sont impliqués», a-t-il poursuivi. «Une fois que les boîtes noires seront analysées (...) peut-être pourrons-nous en savoir plus», a encore expliqué le responsable américain. De son côté, un dirigeant de la compagnie aérienne Metrojet a assuré hier que l'Airbus A321 était «en excellent état technique» et que seule une «action extérieure» peut expliquer le crash du vol charter, excluant également une erreur humaine. «L'avion était en excellent état technique», a déclaré lors d'une conférence de presse Alexandre Smirnov. «Nous excluons une défaillance technique ou une erreur de pilotage», a-t-il ajouté, soulignant : «La seule cause possible est une action extérieure.» Mais il n'a pas précisé de quelle action ou facteur il pouvait s'agir. Il faut dire que dès l'annonce de la catastrophe, les regards se sont tournés vers Metrojet, une petite compagnie charter. La Russie ayant connu ces dernières années plusieurs crashs impliquant de petites compagnies exploitant souvent peu d'avions. Une enquête a été ouverte concernant de possibles violations de la réglementation et des perquisitions menées dans ses locaux. L'appareil de la compagnie Metrojet, qui appartient au transporteur Kogalymavia, s'est écrasé dans le Sinaï samedi à l'aube, 23 minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm El Cheikh vers Saint-Pétersbourg. La catastrophe, la pire jamais connue par la Russie, a fait 224 morts. «Tout porte à croire que dès le début de la catastrophe, l'équipage a perdu le contrôle total de l'avion», a rapporté Alexandre Smirnov. «L'avion était incontrôlable, il ne volait pas mais tombait et le passage d'une situation de vol à une situation de chute s'explique apparemment par le fait que l'avion a subi un dégât conséquent de sa structure», a expliqué le dirigeant sans plus de précisions. Dimanche, le chef des experts aéronautiques qui participent à l'enquête, Viktor Sorotchenko, avait indiqué que «l'appareil s'était disloqué dans les airs, ce qui explique que les débris soient éparpillés sur une zone de 20 km2». Les autorités égyptiennes et russes ont déclaré néanmoins ne pas être pour le moment en mesure d'annoncer les causes du crash. Le mystère entourant ce crash demeure donc entier.