Afin de sauvegarder et de mettre en valeur les sites archéologiques de Tamentfoust (ex-La Pérouse), un plan a été initié par les élus de la wilaya et la direction de la culture depuis quelques années déjà. Ce plan, pourtant d'importance capitale, n'est appliqué que depuis quelques mois, qui plus est partiellement. Les pouvoirs publics ont délimité les périmètres à sauvegarder en installant des grillages et nettoyé ce qui devait l'être. S'agissant de la mise en valeur des sites, rien n'a été fait. Entre-temps, les vestiges historiques de l'antique Rusgunia continuent de subir les affres de la dégradation. Déjà que le périmètre à sauvegarder s'est considérablement rétréci, vient s'ajouter à cette situation le laisser-aller des autorités. De 13 hectares il y a quelques années, le périmètre est passé à 9,5 ha et ce, à cause de l'extension effrénée et incontrôlée du tissu urbain. Certains habitants de Tamentfoust, peu soucieux du devenir de ces vestiges, contribuent, par leur comportement irresponsable, à l'altération de ce patrimoine. Les propriétaires des maisons se trouvant particulièrement sur le chemin des Ruines, exploitent les pierres et les ruines des sites archéologiques pour l'embellissement des clôtures de leur maison. A l'entrée de la ville de Tamentfoust se trouve un des plus importants sites archéologiques de la capitale. En guise de protection de ce site, seul un rempart en zimerman a été construit. Aucune indication ou écriteau n'ont été placardés pour renseigner les visiteurs sur l'histoire de ce vestige. Outre cet endroit, d'autres ruines ont été mises en évidence et protégées par des grillages, mais aucune indication ne renseigne sur leur origine. Des citoyens et des associations de Tamentfoust ne cessent, depuis des années, de réclamer une prise en charge de ces vestiges, en vain. Qu'attendent les pouvoirs publics pour mettre en valeur ce patrimoine ? Dans le climat de frénésie générale pour le foncier, les vautours humains attendent la disparition totale de ces vestiges pour accaparer les lots de terrain. Quelles que soient les motivations des uns et des autres, cette génération avide de bien-être et de richesse n'a pas le droit de priver les générations futures de leur histoire. Il est de notre devoir de sauvegarder ce patrimoine, tel qu'il l'a été pour nous par les générations précédentes.