Le plan de sauvegarde et de mise en valeur des sites archéologiques de Tamentfoust (ex-La Pérouse) tarde à être mis en application. Initié par les élus de la wilaya et la direction de la culture, ce plan, pourtant d'importance primordiale, n'a toujours pas trouvé un terrain d'application, la question de la sauvegarde des vestiges historiques de l'antique Rusgunia est renvoyé au calendes grecques. Cela fait longtemps que la direction de la culture avait pris la décision de mettre en œuvre ce plan de sauvegarde, mais rien n'a été fait. «Les vestiges historiques de Tamentfoust continuent de subir les affres du temps qui les dégradent de plus en plus», se désolait Belhadj Hassen, président de l'APC d'El Marsa, dans un précédent entretien. En attendant que ce plan soit mis en œuvre, les sites archéologiques de l'antique Rusgunia sont livrés au pillage et à la dégradation. Le périmètre à sauvegarder s'est considérablement rétréci. De 13 ha, il y a quelques années, il est passé à 9,5 ha, et ce, à cause de l'extension effrénée et incontrôlée du tissu urbain. Les propriétaires des maisons se trouvant particulièrement au niveau de la rue Chemin des ruines continuent de piller les pierres de ce site archéologique pour embellir les murets de leurs habitations. A l'entrée de la ville de Tamentfoust se trouve un des plus importants sites archéologiques de la capitale. Pour le protéger, seule une vieille porte de réfrigérateur, placée à l'entrée, sert de rempart contre l'intrusion des pilleurs. Cette portière entièrement rouillée peut-elle protéger ces ruines qui remontent à l'époque romaine et qui sont laissées à l'abandon ? En face de ces ruines, il y a également un terrain d'environ 1000 m2. Cet espace regorge de ruines et de vestiges archéologique, dont des pièces apparaissent à la surface. Aucune clôture ne délimite ce terrain livré à l'usure du temps et l'inconscience des hommes. Les citoyens jaloux de leur histoire et soucieux du devenir de ces ruines lancent un appel urgent aux autorités compétentes afin qu'elles prennent en charge ces vestiges qui font partie de notre patrimoine.