Une centaine d'employés de la société de réalisation de l'Est (SOREST) ont organisé, hier matin, un mouvement de protestation devant le cabinet du wali. L'objectif de ce sit-in est de solliciter l'intervention du premier responsable de wilaya afin de relever le directeur de ses fonctions. Tout en exprimant leur ras-le-bol, les protestataires ont estimé qu'il est devenu insupportable de travailler avec le directeur actuel. En plus, ils disent qu'ils ne savent plus vers qui se diriger pour soulever leurs revendications et régler leurs problèmes. Rappelons que les protestataires tiennent, depuis le 13 septembre dernier, des sit-in réguliers devant le siège de la société à la zone industrielle Palma. Ils revendiquent l'augmentation des salaires, le payement de la prime sociale, ainsi que la création d'une section syndicale. Pour eux, ce directeur est la source de tous les maux survenus au sein de l'entreprise. «Le bien-être de l'employé est son dernier souci. Il entrave l'avancement des travaux de réalisation menés par la société, à savoir les projets de logements de type social à Ali Mendjeli, et cela en pénalisant les travailleurs. Actuellement, il tente par tous les moyens de faire peur aux employés en poursuivant quelques uns en justice. Il n'a cessé de nous accuser d'incitation à la grève qui était notre dernier recours pour réclamer nos droits», a déclaré Badis B., employé à la Sorest et l'une des personnes poursuivies en justice par le directeur. Notre interlocuteur nous a expliqué aussi que les travailleurs ont essayé à maintes reprises d'éviter la grève, en contactant leur direction régionale à Annaba et même l'inspection du travail, mais en vain. «Ils nous ont bien expliqué que la solution réside uniquement au niveau du directeur de la Sorest à Constantine et chez personne d'autre. Malheureusement, il est carrément impossible de communiquer avec lui. Nous demandons son départ», a fulminé Badis B., qui a affirmé que, depuis la présentation de leur plateforme de revendications, ce directeur n'a entamé aucune procédure pour l'avancement du payement des salaires et des primes sociales de 5000 DA. Pourtant, le même responsable a promis de les régler le mois écoulé. D'autre part, notons que les plaintes déposées par le responsable en question contre trois travailleurs ont été dérejetées par la justice.