L'Autorité palestinienne accuse L'Etat hébreu d'être derrière l'empoissonnement, au polonium, de l'icône palestinienne Yasser Arafat. La commission d'enquête palestinienne apportera bientôt des éléments nouveaux, afin de revenir sur les conditions de cet assassinat. La commission d'enquête palestinienne sur la mort de Yasser Arafat a identifié l'auteur de l'assassinat de l'ancien président palestinien, a affirmé il y a quelques jours son chef, Tawfiq Tirawi, accusant l'occupant israélien d'être «responsable» du décès du défunt leader. Cette déclaration intervient à la veille des commémorations du 11e anniversaire de la mort de l'icône palestinienne. «La commission d'enquête est parvenue à identifier l'auteur de l'assassinat du défunt président Yasser Arafat», a affirmé M. Tirawi, en refusant de divulguer plus d'informations sur le suspect ou les développements de l'enquête. «Il faudra encore un peu pour élucider les conditions exactes de cet assassinat», a-t-il ajouté, précisant toutefois qu'«Israël est responsable de cet assassinat» sur lequel les Palestiniens enquêtent depuis 2009. Des juges d'instruction français en charge de l'enquête pour «assassinat» ouverte par sa veuve ont récemment prononcé un non-lieu. Souha Arafat a fait appel. Cette dernière avait déposé plainte contre X à la suite de la découverte de polonium 210, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son défunt mari. Polonium En mars de cette année, les experts mandatés par les juges français chargés de l'enquête sur la mort du leader palestinien Yasser Arafat ont à nouveau écarté la thèse de l'empoisonnement au polonium 210, substance radioactive hautement létale. Le procureur de la République de Nanterre a rendu publics les résultats des expertises complémentaires réclamées par la veuve du leader palestinien, Souha Arafat, qui contestait les premières conclusions de la justice française en contradiction avec celle d'experts suisses. Rappellons qu'en 2013, des experts français ainsi qu'une équipe russe avaient exclu tout empoisonnement du chef historique des Palestiniens, décédé en novembre 2004 à l'âge de 75 ans à l'hôpital militaire Percy, près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé. Mais des experts suisses avaient, eux, jugé la thèse d'un empoisonnement «plus cohérente» avec leurs propres résultats. La tombe de Yasser Arafat avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d'échantillons prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre les trois équipes d'experts suisses, français et russes. De son côté, l'Etat hébreu a toujours nié avoir empoisonné Yasser Arafat avec des complicités dans son entourage. Plusieurs diplomates palestiniens se sont mobilisés à travers le monde afin d'exprimer leur inquiétude face à ce qui se passe aujourd'hui en Palestine occupée. Tous, dans leur discours, condamnent la violence dans les territoires palestiniens. Hamas L'ambassadeur de Palestine au Sénégal, Safwat Ibraghith, a appelé, hier à Dakar, à la mobilisation pour «débarrasser» la terre palestinienne de l'occupant israélien et permettre au peuple palestinien de recouvrer la liberté, de retrouver la justice sur son propre sol «sans armée coloniale ou étrangère». Le diplomate s'exprimait lors du débat qui a suivi la projection du film documentaire Le Siège du réalisateur Samir Abdallah. Sur sa page facebook, le diplomate palestinien Madjed Bamya rend hommage à Yasser Arafat. «Arafat, le leader, l'homme d'Etat, le symbole, le prophète national et l'icône universelle. A tous ceux qui protestent contre l'utilisation du mot prophète, veuillez noter qu'en littérature on utilise prophète pour parler d'un visionnaire ou d'un guide et la mention national que j'ai adjoint au mot prophète clarifie que je n'use pas du terme dans le sens religieux, même si la foi d'Arafat en notre rôle comme gardien de la terre sainte et en l'inéluctabilité de la victoire, a donné à son engagement une dimension spirituelle certaine», a-t-il écrit. Par ailleurs, le Hamas a remis, mardi dernier, la maison du défunt Yasser Arafat à Gaza ainsi que des effets personnels à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans un geste présenté comme un pas vers l'unité palestinienne. Jusqu'ici, le Hamas a toujours empêché le Fatah de Mahmoud Abbas d'organiser à Ghaza des célébrations pour cet anniversaire. Les leaders du Hamas ont également remis aux représentants de l'OLP des effets personnels de Yasser Arafat, dont son fusil ainsi que des habits et des photos personnelles.