La wilaya d'Illizi enregistre une bonne avancée dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre l'analphabétisme. De nouvelles sections d'alphabétisation destinées aux habitants des régions déshéritées et éloignées de la wilaya viennent de voir le jour. Il s'agit de celles de Tin Alkoum et Arikin, dans la commune de Djanet, ainsi que celle d'Ifeni et Afara au sud d'Illizi. Ces classes s'ajoutent à celles déjà existantes dans les zones éparses, à savoir Tasset et Fednoun (commune d'Illizi), Iherir et Tabakat (commune de Bordj El Haouès), Tin Fouyé Tabankourt à Bordj Omar Driss et l'annexe communale d'Ohanet au nord d'In Amenas. Khemaya Lamahiour, directeur de l'antenne de wilaya de l'Office national d'alphabétisation et de l'enseignement des adultes, dira : «L'engouement des apprenants de la région pour les classes d'alphabétisation, notamment les femmes, s'explique par le succès des caravanes de sensibilisation menées par l'Office et qui ont sillonné les zones rurales de la wilaya, nous comptons aussi sur le concours des associations de la société civile, des mosquées, des médias locaux ainsi que toutes les instances publiques pour attirer un grand nombre d'apprenants vers ces classes afin de réduire davantage le taux d'illettrisme dans la wilaya.» Et d'ajouter : «Pas moins de 1157 apprenants sont inscrits à travers toutes les communes de la wilaya, encadrés par 62 enseignants. Ces adultes seront délivrés de l'analphabétisme et obtiendront des diplômes de l'équivalant de 5e année primaire, permettant même à celles et ceux qui le désirent d'accéder aux établissements d'enseignement moyen et secondaire ainsi qu'aux centres de formation professionnelle». Il y a lieu de noter que durant le mois d'avril dernier, l'antenne locale de l'Office national d'alphabétisation et de l'enseignement des adultes a organisé deux sessions de formation au profit des enseignants, au chef-lieu de la wilaya d'Illizi et à Djanet, encadré par un inspecteur en andragogie (science et la pratique de l'éducation des adultes). Signalons, enfin, que le déficit majeur que rencontre l'antenne locale de wilaya est l'inexistence d'un siège adéquat permettant aux travailleurs d'accomplir leurs tâches convenablement, précise le même responsable.