Les Verts se sont baladés, hier à Blida, devant la Tanzanie. Ils ont relevé la tête de fort belle manière après leur pâle prestation, samedi à Dar Es Salam. Les Verts étaient totalement métamorphosés et ont fait exploser l'adversaire qui les a longtemps fait douter avant que Slimani ne tire son épingle du jeu et, par la même, la sélection d'un faux pas qui aurait fait désordre. Hier, il n'y a pratiquement pas eu de match tant les forces étaient disproportionnées avec d'un côté une équipe algérienne très forte et de l'autre un adversaire étouffé dès l'entame de la partie. Le sélectionneur Christian Gourcuff a apporté les correctifs nécessaires. Le retour de Yacine Brahimi combiné à la titularisation de Nabil Bentaleb et le positionnement du capitaine Carl Medjani au milieu du terrain a donné une bonne consistance aux trois compartiments. Le score (7-0) est anecdotique dans ce type de match où les Verts ont réussi tout ce qu'ils ont tenté. Ils ont marché sur l'eau… et sur le corps d'un adversaire mis KO debout après moins d'une minute de jeu. Slimani, Brahimi, Bentaleb, Mahrez, Ghoulam sur son côté se sont promenés à leur guise, à la grande joie des supporters et du coach Gourcuff qui avait mis l'accent, avant le match, sur la qualité des passes et du jeu. Son message a été reçu 5 sur 5. La belle prestation à Tchaker, agrémentée de 7 buts, ne doit pas faire oublier les ratés enregistrés lors de la première manche. Samedi, les Verts et Gourcuff s'étaient mis en danger. Les premiers en n'étant pas au summum de leur forme et le second en prenant le risque d'aligner des joueurs qui n'étaient pas au top pour jouer… même contre un adversaire qui a pour nom la Tanzanie. Les résultats du second tour témoignent, presque tous, de la progression des sélections africaines qui n'occupent pas les premières loges au classement continental et mondial. L'Algérie sera fixée sur ses adversaires du 3e tour le 7 juin 2016. Les Verts disposent de 10 mois pour se préparer et entrer de plain-pied dans l'ultime phase de qualification à la Coupe du monde Russie 2018. Les 19 adversaires en lice ne sont pas des faire-valoir. Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter la liste des qualifiés. Dix mois, c'est en même temps court et long dans la vie d'une sélection. Cette période, il faudra bien l'exploiter pour être prêt le jour J avec des joueurs en pleine possession de leurs moyens et pas amoindris par des blessures et surtout un déficit de temps de jeu. C'est là ou réside le danger pour notre équipe.